Madame Royer,
Je reviens vers vous à la suite de votre relance du 20 février en lien avec votre première sollicitation du 29 janvier. Je vous prie tout d’abord de bien vouloir m’excuser du délai de réponse. Vu la complexité du sujet et la diversité des arguments de la pétition que vous avez portée, j’ai préféré prendre le temps avec les services de regrouper les éléments de réponse que vous trouverez ci-dessous.
En préambule, je vous prie également de bien vouloir m’excuser de ne pas avoir pu retrouver votre LRAR que vous m’avez adressé au mois de janvier. Les effectifs de la collectivité ayant été largement réorganisé en ce début d’année, nous n’avons pas été en mesure de prendre les dispositions nécessaires pour réceptionner cet envoi adéquatement. Sachez néanmoins que j’ai bien pris connaissance de cette pétition adressée en pièce-jointe de votre courriel du 20 février, dans laquelle vous exprimez un certain nombre d’exigences.
Vous exprimez tout d’abord des préoccupations quant à la croissance démographique et à l'augmentation de la population dans notre quartier. Je comprends vos inquiétudes, c'est pourquoi le dispositif mis en place a été élaboré avec méthode. Nous avons pris en compte le nombre de résidences principales actuelles, la motorisation des ménages du quartier, le nombre de garages privés, qui permet de calculer une estimation des futurs abonnés au stationnement résidant (300 abonnés attendus environ) pour répondre à leurs besoins en restituant un nombre suffisant de places de stationnement matérialisées (près de 700 places matérialisées à l’échelle du périmètre Bonnefoy-Béteille, dont 330 côté Béteille) sur l’espace public dans le quartier.
De plus, nous observons attentivement les quartiers où cette réglementation est déjà en place, et jusqu'à présent, il n'y a aucune saturation due à un excès d'abonnements résidants parmi les 53 zones réglementées. L'objectif est d'offrir un stationnement au plus près de chez vous, favorisant ainsi votre qualité de vie. Qualité de vie que nous concilions avec la sécurité routière et l’attractivité du quartier.
Ensuite, vous suggérez d'attendre la finalisation de la troisième ligne de métro. Cette option a été examinée attentivement, mais les données actuelles montrent déjà une saturation du stationnement. L’arrivée de la troisième ligne viendra accroître l’attractivité de notre quartier, ce qui implique une pression supplémentaire sur une offre de stationnement déjà très limitée. Afin de préserver cette offre aux riverains, il apparaît donc plus judicieux d’anticiper l’arrivée du métro plutôt que l’attendre.
Concernant les solutions de stationnement alternatives telles que la création d'un parking résidentiel, la collectivité se doit d’agir selon le principe d'équité en offrant des solutions équivalentes pour tous. A ce jour, aucun des 53 quartiers réglementés n’a bénéficié de la construction d’un bâtiment dédié au stationnement résidentiel.
En revanche, nous mettons à disposition une plateforme numérique recensant les offres de garages privés à prix abordable, en partenariat avec les bailleurs sociaux, pour répondre aux besoins des foyers disposant de plusieurs véhicules.
Une cartographie numérique dédiée accessible à tous a été élaborée, qui recense les tarifs des emplacements ainsi que les coordonnées des bailleurs à contacter : https://metropole.toulouse.fr/demarches/louer-une-place-de-stationnement
Enfin, vous suggérez également de simplement matérialiser le stationnement sur les rues étroites du secteur Béteille. Malheureusement, cela n'est pas possible en raison des normes réglementaires. Les gabarits des rues concernées sont tous inférieurs à 4,50 mètres de large, incompatibles avec les prescriptions du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Céréma). Celles-ci imposent en effet une largeur minimale de 2 mètres pour les places de stationnement sur voirie.
Matérialiser le stationnement dans une rue inférieure à 4,50m de large serait en non-conformité avec les prescriptions du règlement de voirie de Toulouse Métropole.
J’ai formulé à plusieurs reprises des demandes de dérogation aux services instructeurs afin de permettre la matérialisation dans ces rues, mais celles-ci ont été refusées, pour des raisons de conformité, de sécurité et d’accessibilité.
Pour toutes ces raisons évoquées, la décision d'étendre le Plan local de stationnement sur l'ensemble du quartier (Béteille/Bonnefoy) est indispensable pour répondre aux défis actuels liés à l’attractivité du quartier, à la saturation du stationnement, et à la sécurité routière. Cette démarche s'inscrit dans le cadre réglementaire en vigueur, prenant en compte les normes de gabarits des rues, les recommandations du Cérema, et les règlements de voirie de Toulouse Métropole.
Forte de tous ces éléments, je vous informe donc que nous avons décidé d'acter l'extension du dispositif du plan local de stationnement pour la fin du premier semestre 2024. Comme communiqué lors de la réunion publique d'information du 28 novembre 2023, la réglementation du stationnement se fera sous la forme d'une zone « faubourg ». Pour rappel, la rue du Faubourg Bonnefoy est réglementée en zone « faubourg commerçants » depuis juin 2017.
Je demeure bien consciente que cette évolution peut susciter des préoccupations, mais elle est une réponse nécessaire et équilibrée pour garantir l'accès équitable au stationnement dans notre quartier. Avec ce changement, nous cherchons à créer un environnement plus convivial, sécurisé et accessible pour tous.
Au-delà de la réglementation, nous envisageons en effet ces changements comme des opportunités d'améliorer significativement la qualité de vie dans notre quartier. J’ai ainsi demandé que soit étudié le réaménagement des rues étroites dans le cadre des études urbaines de la ligne C, avec par exemple l'effacement des trottoirs, la création de zones de rencontre et la végétalisation, ceci afin d’embellir votre cadre de vie. C’est une perspective que j’avais déjà évoquée lors de la réunion sur site de la place Béteille.
J’ai également demandé que soit étudié la création d’espaces avec du mobilier urbain, des racks à vélos, et d'autres aménagements qui rendront notre quartier plus agréable et adapté aux besoins de chacun. Vous le comprendrez, Madame Royer, cette réglementation n’est pas seulement une mesure réglementaire, mais une étape concrète vers un environnement plus harmonieux et propice à la vie de quartier.
Ce message étant adressé en réponse à la pétition que vous portez, je vous invite à le communiquer à l’ensemble des pétitionnaires. De mon côté, je m’engage à présent à répondre à chacune des sollicitations individuelles qui me sont parvenues depuis la première réunion publique d’information à ce sujet.
Restant à votre écoute, je vous prie de recevoir, Madame Royer, l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Souhayla MARTY
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