Le 25/11/2019
Au hasard de la presse locale de cette fin novembre 2019, je lis qu'il sera mais au vote l'approbation des conditions du marché public des travaux de voirie en bordure de ce fameux terrain de Priesville.
Et, effectivement, l'excellent site web de la Commune nous informe de ce vote [https://www.jalhay.be/compte-rendu-du-conseil-communal-du-18-novembre-2019/] :
1) Marché public de travaux – Réfection d’une partie de la voirie Priesville dans le cadre du permis d’urbanisation à Arzelier du C.P.A.S.- Approbation du projet, des conditions et du mode de passation.
PAR 14 OUI et 3 ABSTENTIONS, le Conseil communal a approuvé le projet, les conditions et le mode de passation du Marché public de travaux relatif à la réfection d’une partie de la voirie Priesville dans le cadre du permis d’urbanisation à Arzelier du C.P.A.S. (montant estimé : 173.660,26 €)
Loin de moins l'idée de faire le fâcheux, mais le CPAS empoche les sous et la Commune met la main au portefeuille si je ne me trompe ...
Et près de 200000€, ce n'est pas rien quand on les réparti sur 8000 habitants. Tout ça pour peut-être avoir un bout [on parlait du quart avec 500000€, on n'en est plus qu'au sixième avec ce qui reste] de la somme nécessaire à rénover les actuels locaux du CPAS.
Bref, comprenant de moins en moins l'exact intérêt de la manoeuvre, je m'en suis ému auprès de notre Gentil Persifleur, Jean Pirnay en l'occurence, lequel parle d'un aveuglement jusqu’au-boutiste du Collège tel qu'il en écarte les chiffres. Dénonce une fois de plus l'urbanisation qui s'accélère, les nombreux permis pour la construction d'immeubles à appartements qui sont déposés, le projet d'arracher d'un haie centenaire de 45 mètres au centre de Jalhay. Et réinsiste sur le fait que préserver un espace vert communal à Sart pour les générations futures était impérieux - mais que sans doute la population sartoise ne prend pas la juste mesure de ce danger sournois que représente cette urbanisation débridée.
Comment encore donner tort à Jean ... ?
Le 17/09/2018
À l'heure où je pose ces lignes sur mon clavier, vous êtes 207 à avoir pris la peine de soutenir cette action en vue de sauvegarder le patrimoine vert de notre commune et plus exactement de laisser un terrain appartenant au CPAS de Jalhay en l'état, au lieu de l'urbaniser.
Je tiens à vous en remercier, et je vais profiter du présent message pour tenter de donner un élan nouveau à cette action...
Il ne s'est pas passé grand-chose durant l'été, les vacances ayant pris le dessus sur la vie politique. Et ce sont maintenant les dernières semaines avant les élections, durant lesquelles nos élus et candidats ont autre chose à faire que de se mettre deux centaines d'électeurs potentiels à dos en leur rappelant les sombres manœuvres qui menacent cet espace vert.
D'autant plus qu'il s'en passe d'autres du même acabit, à Sart-lez-Spa, ainsi que le relate ici Jean Pirnay.
Et justement, je voudrais vous entretenir de Jean Pirnay. Vous l'avez certainement déjà croisé sur notre belle commune, bonnet bleu sur la tête et appareil photo en main. Jean est l'homme des fourches de la colère, de la Justice aux Bons Voeux [la statue qui orne le pignon ouest de l'Office du Tourisme de Sart], et de maintes autres œuvres qui animent notre belle commune [les élèves en façade de la bibliothèque de Jalhay par exemple]. Il fut aussi un des fiers pompiers lors de l'édition 2018 des Vieux Métiers.
Mais Jean est depuis toujours un observateur attentif de la vie communale. Grand défenseur de la ruralité, il a notamment récemment proposé [et obtenu] l'apposition des noms de rues en wallon en notre commune, ou proposé [en vain] des aménagements visant à rendre le passage entre Sart-Centre et Sart-Station plus aisé et plus sécurisé pour les piétons et cyclistes. Loin des grands débats aux petites idées comme hélas on en voit bien trop dans notre vie politique, Jean est l'homme des actes citoyens qui inlassablement réalisés embellissent notre cadre de vie, nous donnent foi en notre avenir et nous remplissent de fierté quant à notre patrimoine.
Récemment, Jean a rejoint le groupe politique JSD [Le gentil persifleur de la formidable commune rurale de Jalhay-Sart]. Certains l'ont regretté, craignant qu'il n'y perde son franc-parler en l'indépendance de ses actions. Mais lui y voit surtout l'occasion de donner plus de force à ses idées, ne serait-ce que par un meilleur accès aux dossiers chauds de la commune, pas toujours disponibles au simple citoyen.
Jean est aussi celui qui, le premier, nous a averti du danger guettant cette parcelle de Priesville. Et un de ses plus ardents défenseurs.
Aussi, sans nullement vouloir diriger votre vote vers un parti politique de notre commune plutôt que vers un autre, je vais me permettre de vous suggérer de réfléchir à porter votre voix en faveur de Jean Pirnay. Parce qu'en signant cette pétition, vous avez posé un acte citoyen en faveur du patrimoine vert de notre commune, et que vous trouverez en lui un élu de choix pour exprimer votre volonté au sein de notre prochain conseil communal.
Il se passe bien des choses désagréables au niveau de l'urbanisation de notre commune, beaucoup trop de bâtiments massifs, sans recherche architecturale ni respect des volumes traditionnels, destinés à faire de nos hameaux des cités dortoirs. Jean s'y oppose avec force depuis des années. Peut-être l'occasion est-elle maintenant venue de lui donner les moyens de ses actions.
Il nous reste jusqu'au 14 octobre 2018 pour y penser...
Le 26/06/2018 :
Ce 25 juin 2018 fut donc interpellé comme le Collège Communal. L'essentiel du texte n'étant qu'une répétition de ce que vous connaissez déjà via la présente pétition, avec en conclusion la demande suivante : Monsieur Le Bourgmestre, Madame et Messieurs les Échevins, pouvons-nous compter sur votre mansuétude et votre professionnalisme d'élus pour surseoir à tout acte définitif dans ce dossier, et laisser à la fois le temps et les circonstances d'un réel débat citoyen s'organiser sur la pertinence de cette vente
par le CPAS ?
Madame Willem, présidente du CPAS, y a longuement répondu. Tout d'abord en confirmant que le montant de la vente de cette parcelle de Priesville était bien destiné à soutenir la rénovation de l'ancienne maison communale de Sart, où sont pour rappel situés les locaux du CPAS, mais également le bureau de poste local et la permanence communale actuellement ouverte deux fois par semaine. Ensuite en détaillant la nécessité de la rénovation de ce bâtiment, vieillot, inconfortable, hors normes de sécurité et indigne de l'accueil qu'une commune se doit d'offrir aux personnes à mobilité réduite quant pas aux aînés lors des mariages - à ce propos, notre Bourgmestre a rappelé que plus de mariages sont célébrés à Sart qu'à Jalhay. Enfin, en insistant sur la qualité du travail et des études fournies pour mettre ce projet de rénovation, mais aussi la vente du terrain de Priesville, sur les rails.
Toutes choses dont nous n'avons aucune raison de douter.
Ensuite, Monsieur Fransolet, Bourgmestre, a voulu relativiser l'importance de cette parcelle en tant qu'espace vert dans une commune aussi boisée, aussi champêtre, que la nôtre - il n'a pas tort, sauf que justement, cette parcelle est unique, car située au sein du village. Et a insisté sur le fait qu'un demi million d'euros - le prix de vente espéré donc - n'était pas anecdotique dans un budget communal de neuf millions d'euros. Rappelant au passage que la saine gestion telle que prônée par l'actuelle majorité était de réaliser des projets sur base d'un tiers de subsides,un tiers de fonds propres, et d'un tiers d'investissements.
S'il est à notre sens sage de rappeler qu'un demi-million d'euros ne sont pas rien, ce montant reste néanmoins à relativiser ... c'est un peu moins que le budget annuel du CPAS [588274€ en 2017 comme rappelé en début de séance par Madame Willem], c'est aussi 5.84€ par habitant [14.25€ par an et par ménage] tant que l'on prend la peine de le répartir sur 10 ans. À notre sens, la sauvegarde de cette parcelle vaut largement cette poignée d'euros, ou au moins une franche réflexion en ce sens.
Hélas, notre majorité n'a pas voulu s'engager sur la voie de cette discussion citoyenne, s'arc-boutant sur la qualité du travail déjà réalisé dans ce projet [nous n'en doutons pas une seconde], sur la nécessité de la rénovation de l'ancienne maison communale de Sart [chose qui ne peut être raisonnablement contestée], et sur l'indispensable vente de cette parcelle afin d'en apporter les fonds [comme déjà évoqué, nous sommes nettement plus dubitatifs quant à ce dernier point].
Car non seulement des solutions alternatives pourraient être dégagées pour à la fois réunir ce demi-million d'euros et sauvegarder cette parcelle [nous laissons clairement entendre qu'une petite quinzaine d'euros par ménage et par an ne seraient pas un prélèvement atroce, surtout s'il sont répartis en fonction des revenus] mais il nous semble que la saine gestion des trois tiers [un tiers de subsides,un tiers de fonds propres, et d'un tiers d'investissements] nous renvoie au Marius de Pagnol*, avec hélas ici un tiers de trop peu : un tiers de subsides [ô mystère quant à leur arrivée], un tiers de fonds propres [le demi-million du terrain], un tiers d'investissements [la commune va mettre la main au portefeuille] ... et un tiers qui nous manque pour arriver aux deux millions d'euros nécessaires !
* nous parlons bien de la pièce de théâtre de 1929; Cliquez pour voir l'extrait par exemple, avec ses ... quatre tiers faisant un mandarin citron
L'ensemble du conseil communal peut être visionné ici, avec dès la vingt-neuvième minute le déroulement de cette interpellation citoyenne.
Avec encore, et toujours, mes remerciements pour votre soutien.
Le 18/06/2018 :
Le Collège communal convoque le Conseil communal à la séance qui aura lieu le lundi 25 juin 2018 à 20h30, à la Maison communale.
Dix-sept points sont à l'ordre du jour, le dix-septième étant intitulé ... interpellation citoyenne. La nôtre espérons-nous, bien que nous n'en ayons pas reçu l'invitation formelle.
Votre sympathie me sera d'une grande aide, n'étant ni rompu à l'exercice ni préparé aux réponses du Collège [par contre, comme il se doit, le Bourgmestre a déjà reçu le texte de mon interprétation depuis une semaine environ, et aura donc largement eu le temps de préparer ses répliques].
Le 14/06/2018 :
TéléVesdre - maintenant Vedia - nous a fait l'honneur d'une visite hier 13 juin 2018
https://www.vedia.be/www/video/info/jalhay-faut-il-vendre-un-terrain-du-cpas-a-sart-_95502_89.html
Madame Willem a pu y réexprimer son projet, à savoir la vente de ce terrain pour apporter un tiers ou un quart des sommes nécessaires à la rénovation des locaux du CPAS. Et laisser entendre que tout ceci serait une campagne de désinformation [nous n'avons cependant pas souvenir d'avoir apporté des éléments inexacts ou même démentis par quiconque] orchestrée par un groupe politique d'opposition dupant les signataires.
Chose assez curieuse puisque tant nous que Madame Willem sommes tout-à-fait d'accord sur l'ensemble du dossier : le demi-million d'euros espéré de la vente, la rénovation des locaux du CPAS estimée à trois ou quatre fois plus, la qualité du projet urbanistique. Si désinformation il y a, Madame Willem est au moins notre complice ...
Le seul point qui nous sépare est celui que vous lisez dans cette pétition : la question de l'importance de conserver des espaces de liberté et de ne pas en spolier les générations futures pour simplement ajuster un budget.
Et Madame Noëlle Willem, présidente du CPAS de Jalhay - lequel est donc propriétaire de cette parcelle - a précisé [nous citons La Meuse] :
"L’objectif est de vendre de ce terrain afin de financer en partie le projet de rénovation du bâtiment de l’administration communale de Sart.[...] C’est bien un projet réfléchi et poursuivant des objectifs bien précis."
Et elle a fort justement rappelé que :
"En fait, on revient de très très loin... Il y a une dizaine d’années, l’ancienne majorité Choisir-ensemble voulait créer une cité de 37 logements, dont 4 sociaux, en plus de construire un nouveau bâtiment pour le CPAS, sans à aucun moment se tracasser de ce qu’allait devenir le bâtiment de l’ancienne administration de Sart! Ici, on parle de six parcelles où seront implantées 6six maisons unifamiliales. Notre projet est réfléchi, cohérent et tient compte du caractère de notre village.
Et puis bon, quand je suis arrivée à la tête du CPAS, le terrain était un chancre, où l’on trouvait ci et là les vestiges de l’ancien potager social. Afin de revaloriser ce patrimoine, je l’ai fait remettre en état. Il n’y a pas d’intérêt particulier pour le CPAS de garder à tout prix cette parcelle vu qu’elle n’est plus exploitée."
Choses que nous ne constestons nullement, et qui semblent parfaitement exactes.
Reste donc la question de fond qui est l'objet de cette pétition : un espace vert, libre, appartenant au service public, au sein d'un village, un des derniers du genre, ne vaut-il pas la peine d'être conservé, même s'il faut pour cela renoncer à une rentrée d'argent à hauteur d'un demi million d'euros ...
Avec en tous cas mes remerciements pour votre signature.
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