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Pour la fin du bitume dans la fabrication des routes

Pétition : Pour la fin du bitume dans la fabrication des routes Mise à jour de la pétition
74.187 signatures
Auteur
Auteur(s) :
Samuel P
02/04/2021

NOUS avons le DROIT et le DEVOIR de connaître les risques liés aux centrales d'enrobage au bitume 

L'enrobage à chaud ou asphalte pour routes



Il est maintenant admis que les Centrales d'Enrobage à Chaud sont parmi les industries ICPE*  les plus polluantes et les plus toxiques de notre époque. Les atteintes à la santé humaine comme à la Biodiversité et l'Environnement sont maintenant reconnues par toutes les études disponibles.

 

Le besoin d'asphalte est une évidence incontournable pour la qualité de notre réseau routier, mais au lieu de laisser ces implantations pandémiques envahir notre territoire, ne serait-il pas plus sérieux et sécurisant à terme de favoriser et épauler la recherche sur les bio-bitumes pour l'instant parent-pauvre de cette industrie polluante et hautement toxique. 

Ce qui suit va éclairer les raisons pour lesquelles ces usines poussent comme des champignons vénéneux.

Tout d'abord qu'est-ce qu'un enrobé ?

Un enrobé, ou enrobé bitumineux est un mélange de graviers, de sable et de bitume liquide. Il est monté en température pour obtenir une matière mole qui durcira après pose quand elle refroidira. Selon la qualité de l'asphalte souhaité, on incorpore dans le mélange approximativement 20% du volume en bitume liquide issu du pétrole - le goudron n’étant plus utilisé en France depuis les années 1960. 

L'Enrobé est chauffé dans un four spécifique puis appliqué en une ou plusieurs couches pour constituer la chaussée des routes, les parkings, la piste des aéroports, les pistes cyclables et d'autres zones de circulation, voir maintenant les zones et les airs de repos et de déambulation récréative…

Fabrication des enrobés à base de bitume :

Un four rotatif cylindrique équipé d'un bruleur au fuel ou au gaz malaxe les ingrédients composant l'enrobé selon le processus suivant :

  • Alimentation : remplissage des trémies de la machine avec différents granulats de pierre à l'aide d'un chargeur.
  • Adjonction éventuelle de fillers (sables de pierre de différentes granulométries en fonction du besoin) contenu dans un silo sur la plateforme.
  • Convoyage : les trémies déversent leur contenu à des vitesses différentes correspondant à la formule d'enrobé à produire, sur un tapis convoyeur.
  • Séchage : les matériaux sont enfournés par un tapis roulant dans le tambour malaxeur de la centrale. Cylindre pouvant mesurer plus de 10 mètres de long et 2 m de diamètre, animé par des galets provoquant sa rotation, et disposant à l'autre extrémité d'un brûleur généralement alimenté au fioul lourd ou au gaz naturel, dont la flamme peut mesurer plusieurs mètres. 
  • Tambour : A l'entrée du tambour, et tout au long de leur progression à l'intérieur de celui-ci, les matériaux sont séchés par la température de la flamme.
  • Malaxage : Tout au long de leur progression, les matériaux sont mélangés grâce à la rotation du tambour et des lames placées à l'intérieur.
  • Adjonction de fines de recyclage : Fraisâts (voir ci-dessous), scories d'incinération et autres déchets de récupération. On envisage même d'y incorporer des pneus, du plastique… Tous les déchets que le tri de nos déchets ne sait pas gérer.
  • Température : Le tout est chauffé entre 130 et 180° selon la qualité de l'enrobé souhaité. 
  • Rejets : Les gaz et fumées issues du séchage sont filtrées et les poussières fines contenues dans ces fumées sont réinjectées dans le tambour afin de respecter la granulométrie initiale - Procédé qui tente à éliminer partie des rejets physiques, qui brûlés une seconde fois ! s'échappent en particules plus fines encore à l'atmosphère…
  • Adjonction du bitume : Les matériaux parvenant à l'autre extrémité du malaxeur sont « enrobés » avec +/- 20% de bitume liquide injecté à l'aide d'une pompe selon la teneur en bitume désirée.
  • Chauffe : La chaleur de la cuisson du bitume frais et la réaction de celui-ci sur les matériaux brulants produit de nouveaux gaz et poussières libérant tout un panel de toxiques gazeux : HAP, COV, Hydrogène sulfuré, etc.  (voir liste et détails en annexe)
  • Un dernier malaxage est effectué.
  • Stockage : L'enrobé produit est ensuite stocké en trémies, soit à l'aide d'un chariot (ou skip) dans lequel on déverse l'enrobé en sortie du malaxeur par gâchées, soit en continu à l'aide de tapis roulants adaptés. A ce stade, les émissions de polluants ne passent plus par les filtres de la cheminée et se propagent sans contrôle dans l'atmosphère.
  • Chargement : l'enrobé stocké est ensuite chargé dans les camions qui se placent sous les trémies de stockage, où se trouve une bascule. Les véhicules essaiment HAP et autres composants volatils jusqu'au poste de pose.

Les Fraisâts et l'incorporation des déchets industriels dans les Enrobés.

Solution d'élimination donnée pour vertueuse par l'administration et l'ensemble de la filière :

Les fraisâts sont la pire source de pollution pour la santé humaine, la biodiversité et l'environnement.

Mais ! Manne divine ! Ils ne coutent rien. Donc tout profit pour l'exploitant…

L'encombrement de leur stockage toxique et leur coût de production "zéro" en font un produit de choix pour les fabricants d'asphalte sans aucune scrupule pour l'Environnement et la santé humaine !

Ce sont ces tas noirâtres que l'on voit parfois le long des routes, ou que l'on aperçoit tomber en chute dans les bennes derrière les machines rabotant les vieux asphaltes avant d'en couler de neufs.

Comme on ne sait quoi en faire !

On a eu l'idée de les incorporer à l'asphalte neuf…!

On appelle cela un recyclage vertueux ! Alors qu'il s'agit là de la source la plus polluante des rejets atmosphériques des Centrales d'Enrobage à chaud.

Jusqu'à décembre 2018, l'emploi des fraisâts n'était autorisé qu'en proportion de 15% des volumes des enrobés neufs.

En 2019, la loi a changé. On a admis jusqu'à 70 % d'incorporation de fraisats dans les asphaltes.

Au 1er janvier 2020, on a tout simplement totalement libéré le taux de fraisâts à la discrétion des exploitants qui ne se privent plus !

Une formidable aubaine financière pour eux quand on sait le tonnage que cela représente !

N'oublions pas qu'ils se font payer pour démonter.

Et… récupèrent gratuitement un produit qu'il revende au prix du neuf !

Economisant aussi d'autant l'achat des volumes de granulats neufs.

Un peu de bitume pour parfaire la soupe et le tour est joué avec l'aval de notre administration qui trouve ce procédé "règlementaire et acceptable" !

Qu'importe ! Ce sont nos poumons et la Nature qui trinquent !

Plus de montagnes de déchets dans des carrières fermées à clef dont on ne sait que faire ! Disparue et éliminée cette matière de la pire espèce produite par notre civilisation inconsciente. Partis en fumée ces déchets toxiques pour notre santé. Et cancers cutanés, cancers pulmonaires, cancers de la vessie, et autres atteintes à la fertilité pour les populations sous les panaches journaliers ! Sans parler des terres définitivement polluées, les HAP ne se résorbent pas ! 

Finis les radis des jardins particuliers ! Finies les cultures maraichères saines et garanties bio ! 

Pourquoi ces fraisâts sont si risqués ?

Parce que la qualité de ces vieux goudrons on ne peut plus toxiques nécessite une chauffe à des températures bien plus hautes qu'un enrobé neuf. Ceci afin d'assurer leur liquéfaction et leur parfait mélange au produit frais.

Un enrobé neuf est liquide au dessus de 130 à 150° 

Un enrobé fait de fraisâts se liquéfie autour de 200°

La différence est énorme en terme de production de gaz toxiques.

Au delà de 150° de chauffe, le goudron/bitume/pétrole libère un complexe cocktail de composants chimiques tous toxiques. Et plus on monte la température de chauffe, ce qui est le cas des fraisâts pour atteindre leur seuil de liquéfaction – parfois jusqu'à plus de 200°, plus on libère de gaz et plus la concentration de leur toxicité augmente.

 

La Centrale d'Enrobage du Crès près de Montpellier (aujourd'hui fermée…) a été contrôlée à plus de 500 à 700 fois les normes données par la Préfecture.

 

Sachant le seuil de tolérance imposé par les Arrêtés Préfectoraux à 1gr de rejets par m3 de fumées crachées par les cheminées des Centrales…

 

Imaginez 500 à 700 fois cette limite ! 

 

Cela donne simplement 500 à 700 gr de rejets par m3 de fumées évacuées.

 

Et sachant qu'une centrale de production moyenne de 100.000 tonnes d'asphalte par an, recrache approximativement 40.000 m3 de fumées à l'heure à l'atmosphère !

 

Faites le calcul !

 

Le discours est insupportable.   

On nous donne cela pour récupération et élimination vertueuse !



Bien sur ! Quoi faire de ces déchets !

Il aurait fallu y penser plus tôt !

 

Mais les faire respirer aux populations innocentes du principe est une honte.

 

Ce fourretout poubelle donne bonne conscience à notre société débordante de déchets.

Il est de notre devoir de faire savoir !

 

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Commentaires
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Le 03/04/2021 à 14:23:51
La savoir est un droit et un apprentissage. L'ignorance est une offense à notre naissance.

Notre humanité est en danger, la nature nous le prouve chaque jour.

Merci à ceux qui luttent pour nous informer, nous devons les aider !

Chantal
15
— 1 réponse de l'auteur
Ghislaine - Le 03/04/2021 à 15:17:38
Rien n'a jamais été prévu dans le code du travail pour protéger des vapeurs toxiques les salariés de voirie, notamment municipaux, qui assurent l'entretien des voies, qui "goudronnent", font des raccords de "goudron", bref utilisent de l'asphalte chaud dans leur travail... silence radio sur l'évaluation précise des risques ... des gants de protection sont en général disponibles, (pour la toxicité par contact cutané et pour protéger de la chaleur du produit), mais que sait-on de précis concernant l'exposition aux vapeurs? En effet,il n'y a pas de seuil d'exposition au-dessous duquel un cancérogène n'est plus cancérogène. "pas vu, pas pris", ne pas parler d'un problème pour le faire disparaître, faire l'autruche, mettre les miettes sous le tapis, foncer tête baissée sans réfléchir, toutes attitudes aux conséquences désastreuses, ici pour la santé publique et celle de l'environnement, à dénoncer absolument, car les conséquences s'avèrent être du domaine du crime et de celui de l'écocide.
12
— 1 réponse de l'auteur
Maria - Le 03/04/2021 à 15:02:00
Très instructif
6
— 1 réponse de l'auteur
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— 1 réponse de l'auteur
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