Fortes et forts des plus de 1.500 signatures de la pétition, nous avons été reçus au Rectorat le mercredi 12 mai 2021.
Les présent·es :
Intersyndicale
− CAZACH Emmanuelle : Co-secrétaire Acad SNUEP et représentante des personnels LP PASTEUR
− ECHAMPE Michel : Représentant des personnels LP PASTEUR
− KACEMI Karine : Représentante des personnels LP PASTEUR
− RUGGIERO Andrée : Co-secrétaire Acad SNUEP
− BRIEND Armel : Co-secrétaire général CGT Éduc’Action 06
Administration
− SARRAUTE Sophie : Directrice du cabinet du Recteur
− CABBECKE Mickaël : Adjoint du DASEN
− DESPREZ Patrick : DAFPIC
− L’HOSPITAL Patrick : Vice-doyen des IEN
− GARRIGUES Nathalie : Proviseure LP Louis Pasteur
Dès le début de l’audience, les représentants posent la question de la réalité de cette fermeture et démontrent l’absence de logique dans cette volonté de déplacement.
D’abord pour des raisons :
• Techniques et professionnelles :
Les enseignants sont formés, le référentiel de la nouvelle FDM (Famille Des Métiers) correspond en tout point à leurs compétences et au parc des machines.
Sur l’ensemble de la France, seule la section du lycée Pasteur est déplacée alors qu’elle est maintenue dans tous les autres établissements dans le cadre de la FDM.
En maintenant la section au LP Pasteur, la Ville de Nice serait un Campus des Métiers REMI (Réalisation d’ensembles Mécaniques et Industriels).
• Pédagogiques et sociales :
Le lycée recrute essentiellement des élèves du bassin, issus de familles défavorisées. Cette formation les amène vers la réussite : un travail, une poursuite d’études en BTS. Le déplacement dans un établissement à l’autre bout de la ville est un frein pour l’orientation des élèves du bassin.
Faire du Lycée Pasteur uniquement un « pôle de compétences » sur les Métiers d’art risque de faire de l’établissement une bulle inaccessible aux élèves du quartier. Le lycée serait la représentation locale de tout le contraire des valeurs républicaines : l’intégration, l’égalité à l’accès aux formations, l’impossibilité de scolariser les élèves les plus fragiles du quartier.
L’administration qui nous répond est « embarrassée » par nos propos, leur fondement. Nous comprenons que l’objectif n’est pas de répondre à notre question sur le déplacement de la section, mais d’enrober leurs réponses de propos qui relèvent davantage d’éléments de langage : « pôle de compétences, plan ambitieux des établissements à long terme, avec les parcours d’excellence c’est l’apprentissage de la mobilité, donner une identité forte aux établissements, partenariat avec les universités pour faire des parcours -3 et +3 [avant et après le Bac Pro] dans les lycées pro… ».
Nous dénonçons dans ces choix une application très verticale des décisions souvent « hors-sol » et loin de la réalité de notre établissement et nos élèves. Or celles-ci doivent faire l’objet d'une demande des établissements selon le protocole académique ; ni le lycée Pasteur, ni le lycée des Eucalyptus n'ont fait une telle demande. Ces choix sont donc purement dogmatiques.
Cependant, les représentants du Rectorat et de l’Inspection académique nous invitent à continuer dans cette démarche de dialogue dans laquelle s’inscrit déjà ce premier échange.
Ils nous invitent également à construire un rapport de force : si nous voulons infléchir ces décisions dramatiques et injustes, CONTINUONS À DÉFENDRE LA SECTION BAC PRO MICROTECHNIQUE DU LP LOUIS PASTEUR AVEC LE SOUTIEN DE TOUTES CELLES ET CEUX QUI SOUHAITENT S'Y ASSOCIER !!!
Nous reviendrons vers vous afin de porter l'affaire sur le champ politique et médiatique.
À très bientôt.
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