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Mise à jour de la pétition

Pour le maintien des lycéens Chevaignéens sur un lycée rennais

Pétition : Pour le maintien des lycéens Chevaignéens sur un lycée rennais Mise à jour de la pétition
387 signatures
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Un collectif de parents d’élèves de Chevaigné

Le 20/02/2020

Cher.e.s signataires,

vous trouverez ci dessous le compte rendu que nous avons eu avec la région, au cours de laquelle nous avons déposé la pétition. La prochaine étape est une demande de rendez vous au rectorat.

merci de votre forte mobilisation,

Compte-rendu de la rencontre du 17 février 2020 avec la Région – sectorisation sur le lycée de Liffré

Participants :

Région : Mme Isabelle Pellerin, Vice-présidente chargée des lycées, Claudine Saumet-Roche directrice générale adjointe à l’éducation, et Carole Hamon, conseillère au Cabinet du Président de la Région.

Maires : Sandrine Vincent (Chevaigné), Yann Huaumé (Saint-Sulpice)

Parents de collégiens de Chevaigné : Sophie Lumineau, Frédéric Leibovitsch, Sandrine Teurtrie

 

Rappel du contexte de la tenue de la rencontre :

Cette entrevue fait suite à la demande de Sandrine Vincent et Yann Huaumé, afin d’aborder les problématiques de sectorisation des deux communes sur le lycée de Liffré.

            Les arguments avancés dans la pétition ont été présentés, en insistant sur la fréquence des transports offerts actuellement, et le bassin de vie des jeunes ; nous avons également fait part de l’incompréhension des familles quant à la cohérence de cette décision du point de vue écologique et financier.

D’un point de vue démocratique, les élus se sont insurgés qu’il n’ait pas été tenu compte des avis défavorables émis en Conseil Municipal lorsque les communes ont été consultées sur le projet de sectorisation (vœu du conseil municipal de juillet 2017). De plus, ils ont regretté le manque de communication qui a mené à cette situation de conflits, puisque, malgré plusieurs courriers des mairies demandant un dialogue, aucune information de la région n’a été faite aux mairies avant cet hiver, alors que l’arrêté était déjà publié. Le manque de dialogue et d’explication sur le choix de sectorisation ne facilitent pas la sérénité des élus et des concitoyens.

En complément, ont été évoquées la soudaineté de l’annonce pour les parents des élèves de troisième (fin décembre) et la violence symbolique liée à la non prise en compte de l’avis des élus municipaux qui avaient pourtant alerté à plusieurs reprises sur leur désaccord persistant (« à petite commune, petite voix ! »). Les représentants du comité départemental Fcpe avaient défendu la proximité Betton-Chevaigné en terme de bassin de vie des jeunes. Eux non plus n’ont pas été écoutés à l’époque.

De plus, pour Chevaigné, un sentiment d’être les variables d’ajustement est ressenti par les parents, du fait du cumul avec le projet de re-sectorisation sur le nouveau collège de Melesse en septembre 2022.

 

            Mme Pellerin a indiqué en préalable qu’elle n’était pas en charge du dossier au moment où les réflexions ont été menées. Elle pensait que ce dossier était clos, mais elle a reconnu qu’il y avait manifestement eu des défaillances au niveau de la concertation. De plus, lorsque les réflexions ont été menées en 2014, les enjeux environnementaux étaient moins prégnants qu’aujourd’hui.

Les critères qui ont conduit à l’époque à rattacher Chevaigné dans le secteur de Liffré, est le tracé d’un cercle autour du nouveau lycée en retenant le gain de temps de transport, même de quelques minutes, par rapport aux transports scolaires existants. Mais ni la fréquence ni la diversité des transports (bus, TER) en commun déjà en place n’ont été prises en considération.

Elle reconnaît également que le bénéfice net n’est pas évident pour les jeunes de Chevaigné.

Les activités péri-scolaires sont également un « vrai sujet » selon elle.

Néanmoins, pour les familles résidant en dehors du bourg, cela peut présenter un avantage (transports de « porte à porte »).

D’un point de vue général, Mme Pellerin a rappelé que l’arrivée du nouveau lycée aura un impact environnemental positif (réduction des trajets vers Rennes et trajets plus courts).

 

La fréquence des cars BreizhGo pour Chevaigné consistera en un car le matin et un car le soir. Les lycéens de Saint Sulpice pourront bénéficier du car déjà existant qui quitte le collège de Liffré à 17h00, en plus de celui de fin de journée. La plage horaire maximale des cours sera 8h30 – 18h00.

           Mme Hamon indique qu’il n’est pas encore possible de s’engager sur des annonces de temps de transports, étant donné que les tracés précis ne sont pas encore connus. En tout état de cause, le grand maximum sera de 45 minutes, mais plus certainement autour de 30 minutes. Les tracés définitifs dépendront des habitations à desservir, et donc des résultats des affectations fin juin – début juillet. En attendant, le service transports est en train de prendre contact avec les communes afin de préfigurer l’organisation des trajets dans leurs grandes lignes.

 

            Les parents ont tenu à préciser que leur propos ne vise pas à remettre en cause le bien-fondé du nouveau lycée d’un point de vue général, mais de faire valoir que les conditions de transport, d’autonomie et de mobilité vont se dégrader par rapport à l’existant pour la plupart des jeunes de Chevaigné, et allonger la durée passée au lycée. De plus, les parents ont rappelé que les activités périscolaires sont principalement organisées en accord avec une politique de jeunesse locale entre Chevaigné et Betton, ce qui ne sera plus possible, tout du moins pour les jeunes en autonomie, avec cette nouvelle sectorisation. 

 

  1. Huaumé a fait part de sa crainte des effets de bord sur l’offre de transports existante : si la fréquentation des bus de ville diminue du fait du départ des lycéens, il pourrait y avoir une baisse de l’offre STAR.

 

Enfin, pour compléter le sentiment d’incompréhension des parents, les parents ont rappelé que les communes proches de Chevaigné, comme Saint Germain sur Ille, et Saint Médard sur Ille, bénéficient, elles, d’un double rattachement aux lycées de Jean Macé et de Liffré, alors que les distances de transport sont similaires. Ce constat peut laisser penser à des différences de traitement selon les communes sans justification claire. A cette remarque, aucune clarification n’a été faite.

 

            Au terme de ces échanges, Mme Pellerin s’est engagée à rouvrir le dossier au plus vite pour que les choses puissent être revues et mises en place dès la rentrée 2021, en prenant en compte des nouveaux critères : les modes de transports dans leur ensemble, le bassin de vie des familles, la vie associative des lycéens, et les accords passés avec Rennes Métropole.

Pour la rentrée 2020, le processus est déjà trop avancé pour modifier la sectorisation. Néanmoins, elle indique que les familles ont le droit de demander une dérogation scolaire pour un autre lycée, en l’occurrence en motivant leur demande par rapport aux transports (pour information, les résultats des demandes de dérogations seront connus des familles le 29/06).

Elle va prendre contact avec le rectorat afin de l’informer de ces échanges et de la réouverture du dossier pour l’année prochaine.

 

            Mme Saumet-Roche indique que le lycée Jean-Macé n’est pas sous contrainte en terme d’effectifs, et qu’il y a donc de bonnes chances que les dérogations pour ce lycée soient acceptées d’autant qu’il ouvre une partie rénovée à la rentrée qui pourra accueillir 150 lycéens de plus.

Les parents sont moins sereins sur ce sujet car les dotations globales horaires sont actuellement en discussion dans les lycées en fonction des effectifs prévisibles. Certes, l’effectif des Chevaignéens (20-25 élèves) n’est pas très important au regard du nombre total d’élèves, mais les dérogations ne peuvent être accordées que dans la limite de la capacité d’accueil des classes.

            A la question posée sur le devenir des lycéens qui auraient commencé leur scolarité à Liffré, en cas de changement de sectorisation, il est répondu que ceux-ci peuvent continuer à poursuivre leurs études dans le lycée dans lequel ils ont commencé, et que les transports demeurent assurés le temps que les générations concernées aient terminé leur cursus au lycée.

 

            Une rencontre avec le rectorat afin de demander un examen bienveillant des dossiers de dérogations est envisagée.

 

            Enfin, les parents ont remis la pétition signée par 386 personnes, ainsi que les résultats du sondage effectué auprès des familles en janvier (75 % des familles étaient défavorables, 16 % ne savaient pas, et 9 % étaient favorables).

 

Compte-rendu rédigé par les parents d’élèves de Chevaigné présents à la réunion

Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter.

Sophie Lumineau, Frédéric Leibovitsch, Sandrine Teurtrie

sandrine.teurtrie@gmail.com

 

 

 

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