10/08/2020
Chers signataires.
L’année écoulée apparait dramatique pour le Quartier Rochambeau à Vendôme :
- les procédures engagées, devant le tribunal administratif, voire la cour administrative d’appel, pour contester les diverses décisions ou permis dommageables au Quartier, ont été rejetées, sans examen sur le fond, pour défaut d’intérêt suffisant à agir, à défaut d’organisation de défense préalablement constituée à cet effet dans cette petite ville où l’ancien monde associatif dépend souvent des aumônes municipales, du requérant résidant à quelques centaines de mètres et non riverain d’édifices environnés presque seulement d’autres biens publics ;
- le bâtiment Régence et celui du Porche, acquis par “Vuitton”, ont vu leur intérieur ravagé par la “rénovation”, tandis que ce dernier subit désormais, face à l’entrée de l’Abbaye, une façade éventrée par une ouverture munie d’un affreux volet roulant métallique (cf photo) ;
- malgré les autres procédures administratives engagées pour obtenir communication des dossiers de permis de construire et de travaux sur monuments historiques, en principe librement consultables mais jalousement cachés par les autorités, ils n’ont toujours pas été intégralement publiés ;
- les documents, notamment les avis des Domaines, ayant en principe servi de base d’évaluation pour la vente à bas prix des divers monuments publics par décision d’un conseil municipal (reconduit au premier tour des dernières élections par une poignée d’électeurs, adeptes du covid ou de la table rase ?), également tenu secrets ont obligé, vu la frilosité du tribunal administratif, d’obtenir un premier arrêt favorable... du Conseil d’état ;
- enfin, les élections passées et en début d’été, les bulldozers du groupe “Nexity”, si actif dans le Grand Paris choyé jadis par l’ancien ministre et député Maurice Leroy, sont venus à l’aube raser sans pitié (ni préavis, ni affichage...) la Petite écurie d’où partirent un siècle auparavant les centaines de chevaux et leurs cavaliers se sacrifier dans la Grande Guerre pour notre patrie, n’en récupérant même pas les principaux matériaux pour broyer ses pierres de taille de tuffeau en petits cailloux (cf photo).
Ainsi part à vau-l’eau du Loir notre héritage culturel abandonné aux boutiquiers, tandis qu’un projet hôtelier et de restauration plus récemment voté pour l’usage de bâtiments restant, en particulier la Grande Ecurie et ses magnifiques stalles de pierre (non classées !) suscite d’importants craintes, tout comme apparait inacceptable la possible construction prochaine d’une “résidence-seniors” démesurée en béton, sur les cendres de la Petite écurie, en vis à vis des monuments historiques du Quartier et riverains (Abbaye, Château).
C’est pourquoi notre demande de protection d’ensemble des édifices subsistants du Quartier Rochambeau, par classement ou inscription aux monuments historiques, va être renouvelée par notre comité auprès du nouveau ministre, les précédents ayant brillé par leur absence.
Pour médiatiser ce combat, nous avons besoin de votre soutien: merci de faire signer en priorité la pétition par tous vos amis du patrimoine !