Selon la gendarmerie, la plupart des mutilations de chevaux ne seraient pas dues à des individus. Des conclusions qui ne convainquent pas les propriétaires.
Depuis plusieurs mois, les cas de chevaux blessés et mutilés inquiètent le milieu équestre. Début décembre, la gendarmerie avait annoncé avoir recensé au total près de 500 faits à travers la France. Mais selon elle, seuls 16 % d’entre eux seraient imputables à une action humaine . Les autres mutilations constatées sur les chevaux et poneys seraient dues à d’autres animaux qui s’en seraient pris à des chevaux morts, en particulier aux parties les plus tendres (yeux, oreilles). Elles seraient aussi la conséquence de blessures faites par les équidés eux-mêmes.
Une jument a, par exemple, été retrouvée morte dans sa pâture. Elle avait des abrasions de la peau. Après analyses, il s’est avéré qu’elle est morte d’une occlusion intestinale et qu’ayant tellement souffert, elle s’était frottée aux clôtures , précise la gendarmerie.
En Ille-et-Vilaine, sur la vingtaine d’enquêtes ouvertes, aucune mutilation ne serait ainsi due à des agressions humaines.
Ces conclusions nationales laissent a minima perplexes les propriétaires de chevaux. La semaine dernière, une pétition a été mise en ligne sur le site change.org, intitulée Justice pour les chevaux mutilés, poursuivre les enquêtes en maintenant la piste humaine. Cette dernière avait recueilli un peu plus de mille signatures vendredi 18 décembre 2020.
« Comment imaginer… »Dans un communiqué, le collectif urgence chevaux et milieu rural en danger s’étonne, lui aussi, de telles conclusions : Propriétaires et professionnels, nous savons que des accidents peuvent arriver , mais comment imaginer qu’un poulain soit sorti de son box, porte refermée, et qu’il s’agisse d’une attaque de chiens errants…
Dans certains cas, la présence d’agresseurs ne fait aucun doute. Fin août, dans l’Yonne, à Villefranche-Saint-Phal, le propriétaire du Ranch de l’espoir avait surpris deux hommes qui venaient de mutiler deux poneys. En septembre, un individu avait été interpellé, puis mis hors de cause. Depuis, l’enquête n’a pas connu d’avancée, indique le parquet de Sens.
La gendarmerie a pourtant constitué un groupe d’experts composé notamment d’un vétérinaire de la Garde républicaine et de spécialistes de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement. Il vient en soutien aux enquêteurs locaux et se réunit régulièrement pour suivre ce phénomène , assure-t-on à la gendarmerie.
Franck Dubray, Ouest-France Depuis plusieurs mois, les cas de chevaux blessés et mutilés inquiètent le milieu équestre. (photo chevaux)
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