Chers signataires,
Je tenais à vous faire remonter la manifestation d’hier à laquelle beaucoup étaient présents en pensée, faute de ne pouvoir être sur place.
C’était très chaleureux, digne et pacifique, à l’image des animaux sans voix dont nous représentons les intérêts.
L214 était très représentée, le Parti Animaliste, la LPA de Roubaix est venue en délégation, des Élus, des Députés et, bien sûr, des Amis des animaux indépendants.
A TOUS, GRAND MERCI.
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On cherche à discréditer notre mobilisation.
Dans la presse, les propos contradictoires des services et dénigrement de notre dossier d’enquête tentent de nous ridiculiser.
Les journalistes sont même étonnés d’être reçus à bras ouverts à la ferme de l’horreur par nos deux frères qui se sont transformés, pour la première fois depuis 30 ans, en fées du logis.
Que les journalistes en profitent ! Tous ceux qui ont été menacés de mort ou accueillis à coups de 12 n’ont pas eu cette chance.
Par ailleurs, faites vite car bientôt, l’entrée de ce cinéma de plein air pourrait bien devenir payante : nous ne sommes pas à une fantaisie près dans ce dossier.
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En attendant notre droit de réponse et comme convenu, je vous retranscris l'un des deux textes lus hier, lors de notre rassemblement.
« Monsieur le Préfet,
Nous ne comprenons pas, M. le Préfet, pourquoi nous en sommes là aujourd’hui.
Pour mémoire : vos services DDPP m’ont alertée, lorsque je les ai contactés, sur des maltraitances concernant les vaches, taureaux et veaux que nous défendons aujourd’hui, et sur des chiens.
Notre dossier comporte une dizaine de PV et articles de presse : 1999, 2002, 2006, 2009, ... , 2012, 2016, 2017, 2018…
Et un jugement de 2019 qui fait clairement mentions de « mauvais traitements » et autres infractions « pouvant entraîner des accidents ou de la souffrance » !
Un jugement qui a entraîné une amende de 60.000€ !
Une nouvelle enquête récente, fin 2020, révèle que les conditions de vie des animaux sont tout aussi inadaptées, avec des délits d’abandon ( de soins, de nourriture, d’abri) ; des actes de cruauté (comme de nombreux Wambrecitains, nous avons vu et entendu des bovins pleurer de faim).
Vous avez reçu un dossier complet de signalement.
Vos services ont reconnu, par écrit (je cite) :
« Que cet élevage est connu des services de la DDPP et que nous déplorons également cette situation. Les non conformités constatées concernent, en effet, la protection animale [donc de la maltraitance], mais également des défauts d’identification des animaux. »
Vos services reconnaissent que (je cite) :
« Le transfert des animaux à une association… constituerait, en effet, une bonne solution. »
Dans un article de la Voix du Nord, il y a une semaine, Mme Pecquery, directrice de la DDPP, dit :
En clair, la DDPP reconnaît tout ce qu’on dénonce, et reconnaît que ça fait 20 ans que ça dure… Et la réponse de l’administration serait donc : « Continuons ! » ?
Des éleveurs qui, eux, soignent leurs animaux, nous ont expliqué toutes les obligations, tous les contrôles auxquels ils se soumettaient en termes de bien-être animal. Ils s’inquiètent de la situation et se révoltent de voir des animaux aussi peu respectés.
Vos vétérinaires DDPP (et un autre dit « indépendant » mais payé et mandaté par la DDPP ( !) sont passés sur site après que les éleveurs ont été prévenus et ont eu le temps et la possibilité de masquer comme ils les délits de maltraitance en récidive constatés.
Ainsi, dans le constat de vendredi 8, tout est prétendument correct,
contrairement aux avis de nombreux vétérinaires spécialisés contactés dans le cadre de notre enquête, et contrairement aux propos de Mme Pecquery elle-même dans l’article de la VDN.
Qu’est-ce que cela signifie ??
Comment pourrait-on croire que vos services soient dupes de la mise en scène qu’ils disent avoir eux-mêmes aidé à mettre en place ?
Ces pauvres bêtes qui, pour la première fois de leur vie, goûtent au fourrage !
Qui peuvent enfin s’abriter et se mettre au sec dans de la paille, au lieu de la boue et les détritus (et ce, par tous les temps, été comme hiver puisqu’ils ne sont jamais rentrés) !
Nous pourrions nous en réjouir, sincèrement, M. le Préfet, si nous ne savions, comme vous ne pouvez l’ignorer, que ces animaux, une fois que l’administration aura le dos tourné !
On peut comprendre ces craintes : 36 animaux en 2013… 36 aujourd’hui ! Ou alors, c’est que la mortalité de cet élevage est énorme !
Sans compter que la DDPP n’a pas de preuves de passage d’équarrisseur, puisqu’elle a demandé elle-même, devant témoins, ce que l’éleveur faisait des animaux décédés !
MONSIEUR LE PREFET, COMMENT POURRIEZ-VOUS ACCEPTER CELA !
Alors qu’une solution JUSTE, ETHIQUE, HONNETE est aujourd’hui offert à ces animaux.
COMMENT, DES LORS, POURRIEZ-VOUS PREFERER LES LAISSER A DES PERSONNES MALTRAITANTES EN RECIDIVE, AUX FRAIS DU CONTRIBUABLE ?
Serait-ce là une décision JUSTE ? ETHIQUE ? HONNETE ?
Monsieur le Préfet, nous vous SUPPLIONS de peser les implications d’une telle décision et les messages qu’elle ferait passer.
Ces animaux ont assez souffert. Laissez-les intégrer les sanctuaires Bardot, pour l’apaisement de tous.
20 années… ça suffit ! »
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Chers signataires,
Bien sûr, nous souffrons de ne pas être entendus et sommes très inquiets pour ces animaux.
Grande est la tentation de baisser les bras.
Mais il y a au moins 36 vies en jeu qui risquent d’être soldées aux boucher belges et pour certaines, équarries.
Alors non, nous ne baisserons pas les bras.
La mise en scène et le déni orchestrés n’invalident pas pour autant leur existence. Nous sommes droits dans nos bottes.
Je rejoins Mme Pecquery au moins sur un point : nous n’avons pas vu les mêmes choses ; et nous n’accepterons pas que la Loi, qui protège déjà si difficilement les animaux, ne soit, cette fois encore, bafouée.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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