Cette mise à jour est rédigée sur la base du courriel envoyé à la municipalité de Bourg-en-Bresse à la suite de l'entrevue du 14/12/2022 à l'issue de laquelle un membre du cabinet du maire avait promis de nous recontacter après le 15 janvier en vue d'une collaboration.
Cet engagement n'a pas été honoré.
L’introduction à cette réunion consista en un chapelet de récriminations à l’encontre de notre collectif. Nous pensions tout du moins tenir là l’opportunité de nous exprimer. Il n’en fut rien.
Il fut établi (par le membre du cabinet du maire) un cadrage très serré des sujets que nous serions autorisés à discuter ; en d’autres termes, le temps largement entamé par un sermon de départ et la censure imposée quant à la teneur de nos revendications auront en réalité mené la réunion dans l’impasse.
Précisons que nous avions travaillé sur les thèmes à aborder et sur le guide de l'Animal en ville. Le fruit de nos réflexions avait d'ailleurs été transmis – non sans mal – au conseil citoyen qui avait élaboré ce document, du mieux possible, mais sans se positionner du point de vue du bien-être animal, sans viser non plus à éviter les achats compulsifs d'animaux.
Selon la municipalité, ce guide aurait été distribué aux Burgien.ne.s. Cependant nous n'avons pu obtenir ni le nombre d'exemplaires édités, ni les populations visées.
Pour le MAD, un tel document eût dû être encarté dans le magazine « C'est à Bourg » afin que chacun.e en prenne connaissance.
Nous n'aurons de cesse de revenir sur l’objet principal de nos actions : la cohabitation entre humains et autres animaux. Pigeons, chats, chiens, NAC, animaux de cirques, animaux exploités pour l’élevage, etc., aucun n’étant épargné.
Trop d'êtres sentients sont aujourd’hui victimes des violences récréatives de l’humain, achetés sur un coup de tête, rendus à une vie misérable d’errance dont ils ne sortiront qu’en très faible nombre.
Les chats errants
À l'heure où nous effectuons cette mise à jour, nous avons constaté et été contactés à la suite de refus de prise en charge d'animaux en grande souffrance par le Clan Fél'Ain, sous convention avec la municipalité : une chatte atteinte de gangrène, une autre les pattes arrière sectionnées par un piège, deux chatons âgés de quelques jours trouvés dans une haie.
Face à une situation enlisée, aux mesures insuffisantes pour éradiquer la souffrance et les reproductions, au mépris du dévouement de citoyen.ne.s charitables sans soutien, épuisés de pallier les incuries des élu.e.s, nous tentons vainement à ce jour de faire entendre notre voix et celle des animaux dans la presse quotidienne locale.
Malgré le manque de moyens financiers, humains, logistiques, l'association le Clan Fél'Ain, selon l'élu à l'Animal en ville qui en fait partie… ne souhaite pas percevoir davantage que les 6000 euros annuels de subventions municipales, largement insuffisants. Dans le même temps, l'association, qui s'est vu attribuer des aides (pour quel montant ?) via le plan France relance, choisit de solliciter financièrement les habitants qui signalent des chats errants, sous forme de dons, d'adhésions ou en leur demandant de régler les stérilisations !
Par ailleurs, le Clan Fél'Ain déplore ne pas trouver suffisamment de bénévoles et de familles d'accueil. Rien d'étonnant dans une ville où, malgré l'affichage d'un élu à l'animal, aucune prise en compte des animaux n'est effective, aucune campagne de communication effectuée. Où l'animal, selon le maire lui-même n'est pas un sujet (article du Progrès 2 avril 2023).
Ce alors que la situation s'avère calamiteuse à Bourg-en-Bresse comme sur Grand Bourg, la communauté de 77 communes dont de nombreux maires s'abstiennent de stériliser, laissant la misère féline se développer, les habitants sensibles porter secours aux chats alors que ce n'est pas leur rôle.
Ce quand la fourrière SACPA encaisse les 600 000 euros d'argent public d'un juteux contrat signé pour 4 ans (de 2020 à 2024).
N'est-il pas incroyable, alors que nous abordions le sujet de l'errance féline, que l'élu à l'Animal en ville nous ait accusés de nous approprier le Clan Fél'Ain et dénié le droit de mentionner l'association, alors qu'il s'agit de l'unique structure sous convention avec la municipalité ?
En outre, l'équipe municipale, ne supportant pas d’avoir été interpellée par One Voice pour sa gestion désastreuse des chats des rues, s’obstine à refuser le concours de l’association pour la mise en place d'abris sécurisés Chatipi, lesquels, renforcés par des campagnes massives de stérilisation, s’avèrent la meilleure solution pour adoucir la vie des chats errants et diminuer drastiquement leur expansion.
Quel bénéfice y a-t-il à retirer d’une telle obstination ?
Notre collectif, soutenu par la Fondation Brigitte Bardot, l'association Stéphane Lamart, One Voice, AFDA et CPA Lyon, ainsi que par une association de protection animale locale non subventionnée mais néanmoins active dans les sauvetages et 5 vétérinaires locaux, a pris l'initiative d'envoyer une demande de bilan de la gestion des chats des rues aux maires de Grand Bourg.
Seules 5 communes ont répondu à ce jour… C'est dire comme ce sujet est pris au sérieux et combien les élu.e.s sont frileux à l'idée de coopérer avec les collectifs de citoyens, les associations même d'envergure nationale. Le soutien de cabinets vétérinaires, on ne peut plus au fait des problèmes, n'a pas eu plus d'effet apparemment.
S'agissant des chats et des chiens, l'argent public attribué sans contrepartie à la SACPA, au vu du manque d'efficacité et d'éthique de cette entreprise, ne devrait-il pas dès 2024 êtres alloué à la construction d’un refuge et d’une fourrière locaux, à la gestion des chats des rues, à l'intégration de l'Animal en ville ?
Au demeurant, nous constatons que l’intervention de l’entreprise précitée est méconnue des propriétaires d'animaux ; les administrés seraient donc, de fait, ignorants du montant consacré à cette fourrière, dont la morale reste douteuse et qui a tendance à tuer facilement. Tuer, et non « euthanasier » comme on le prétend à l’envi : l’action létale consistant à abréger les souffrances du condamné est appelée euthanasie. Le même acte réalisé sur un être sain est qualifié de meurtre.
Beaucoup d'autres maltraitances banalisées n’auront pas été évoquées, notamment les tortures d’animaux dans les quartiers, récurrentes et d’une violence inouïe.
Le calvaire subi par la chatte des rues Poupy, identifiée au nom du Clan Fél'Ain, en est la terrible preuve.
Cette chatte, passée à tabac le 12 juillet 2022 par 3 jeunes hommes d'un quartier burgien, a agonisé durant de longues heures avant de décéder des suites de ses blessures.
Une vidéosurveillance du bailleur contenait sans doute des preuves de cette agression perverse car gratuite.
Bien que le Clan Fél'Ain ait déposé plainte, cette pièce à conviction n'a semble-t-il pas été réclamée afin d'être portée au dossier. Pourquoi, sachant que les vidéosurveillances du bailleur sont détruites le mois écoulé ?
Lorsque la personne qui nourrissait Poupy pour l'association, dévastée par son calvaire, a posé la question des suites données à la plainte le 14/12/2022, l'élu à l'Animal en ville, lui a opposé une fin brutale de non-recevoir… Cette personne a depuis relancé en vain le Clan Fél'Ain pour savoir où en est la procédure. Comment et pourquoi tenir à l'écart quelqu'un qui a aimé, soigné et secouru un animal martyrisé ?
Enfin, l'équipe municipale, dont nous serions en droit d'attendre une prise en compte du Vivant, non seulement refuse un véritable plan pour l'errance féline, qui protégerait dans le même temps les oiseaux, mais taille les haies pendant la période de nidification, exige la taille de leurs haies, l'élagage, auprès des propriétaires qui s'abstiennent, sous prétexte que des branches débordent sur la voie publique. NB : il suffirait de communiquer en amont sur la taille et l'élagage préventifs pour sauver des centaines d'oisillons ! L'argent public manque toujours pour les animaux quand, à Bourg-en-Bresse, le jumping ou le Tour de France bénéficient d'une campagne d'affichage massive.
Les pigeons
Les pigeons ne sont pas en reste et, à leur évocation, la municipalité refuse toute transparence, nie avec aplomb l’efficacité des pigeonniers contraceptifs qui font pourtant leurs preuves dans d’autres villes.
PAZ a établi récemment un bilan des méthodes utilisées par les villes pour réguler les populations de pigeons :
Vous constaterez que Bourg-en-Bresse figure parmi les villes qui font le choix odieux du gazage sans l'assumer, vu l'omerta entretenue sur ce sujet. Omerta illustrée par l'attitude des personnes en charge de ce dossier qui se sont levées et ont quitté la table des « discussions » dès que cette question fut abordée. Omerta renforcée par le déni public de Monsieur le Maire lors des rencontres citoyennes du 1er avril 2023.
À la lumière de ce plaidoyer non exhaustif, comment croire en une quelconque volonté d’évoluer dans la prise en compte des animaux non humains ? Pourquoi nommer et rémunérer (même peu, ce qui illustre sans doute l'aspect purement symbolique de cette fonction) un élu à l’animal en ville si l'amélioration de la condition animale n'est pas un enjeu ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître de la part d’une municipalité de gauche dont les élus, Monsieur le Maire en tête, n’hésitent pas à participer à des manifestations, il nous est ardemment reproché de nous mobiliser au moyen d’actions et de pétitions. De quelles autres options disposons-nous lorsque, malgré plusieurs tentatives, nul dialogue, nulle collaboration, nulle évolution ne s’avèrent possibles ?
Loin de nous contenter de pétitions et d'actions de terrain, nous faisons de notre mieux pour être constructifs, comme avec le guide de l'animal en ville, le bilan « errance féline ». Nous avons dernièrement élaboré un document très complet sur les avancées indispensables en matière de bien-être animal, qui sera transmis aux députés membres du groupe d'étude « Cause animale ».
Merci à celles et ceux qui nous auront lus jusqu'au bout.
Merci de signer et partager notre mobilisation,
Les membres du MAD Mouvement Agir ou Dépérir
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