Chaque année, entre juillet et septembre, un bain de sang vient souiller les fjords des îles Féroé. Le Grindadráp, que les habitants appellent simplement Grind, est une tradition héritée du Moyen Âge : des familles entières de globicéphales, mais aussi parfois des dauphins communs, sont rabattues par des bateaux vers des plages peu profondes où hommes, femmes et même enfants s'arment de crochets et de couteaux pour les égorger vivants.

Ces scènes sont un rite de passage pour certains jeunes garçons féringiens : participer au Grind est considéré comme un signe de virilité et d'intégration. Les chiffres donnent le vertige : environ 800 globicéphales sont ainsi tués chaque année, mais le triste record a été battu en 2021 : ce ne sont pas moins de 1 428 dauphins à flancs blancs qui ont été massacrés en une seule chasse, un chiffre sans précédent, même pour l'archipel.

Sous prétexte de coutume, ces massacres se déroulent avec le soutien des autorités locales, et le gouvernement danois ferme les yeux : pourtant, ces cétacés sont inscrits sur la liste de la CITES et protégés par la Convention de Berne. Les îles Féroé, territoire autonome du Danemark, ne sont pas tenues d'appliquer directement le droit européen, mais les espèces massacrées, comme les globicéphales et les dauphins à flancs blancs, figurent parmi celles que le Danemark s'est engagé à protéger via la Convention de Berne et la CITES. Cette chasse, bien qu'autorisée localement, contredit donc ouvertement les engagements internationaux de protection de la biodiversité pris par le Danemark.

En juin 2025, un nouveau massacre vient de faire couler le sang à Leynar, une baie féroïenne. Selon Sea Shepherd France et la Paul Watson Foundation, environ 246 globicéphales ont été rabattu puis tués, mais les images montrent que le nombre réel pourrait dépasser 290 individus, incluant des nouveau-nés et des fœtus exclus des comptes officiels. Ce bain de sang s'est déroulé sous les yeux de dizaines d'enfants, venus directement de l'école assister à l'abattage. Parmi les victimes, un animal a souffert pendant de longues minutes, blessé et paralysé, sans mise à mort rapide, contrairement aux règles pourtant en vigueur…

Depuis 2014, le Danemark déploie ses frégates militaires pour empêcher toute intervention de Sea Shepherd et interdire à ses navires l'accès à l'archipel, dans un bras de fer politique qui dure depuis des décennies. 

Nous sommes nombreux à dénoncer un massacre d'autant plus absurde que la viande de globicéphale est impropre à la consommation : l'autorité sanitaire féringienne elle-même conseille aux femmes enceintes et aux enfants de ne plus en manger, en raison de taux alarmants de mercure et de PCB. Malgré cela, les images de baies rougies par le sang, de dauphins agonisant pendant de longues minutes sous les cris d'enfants surexcités continuent de circuler chaque été.

De nombreuses associations comme Sea Shepherd, la Fondation Brigitte Bardot, et même certains habitants osent dénoncer cette barbarie : mais face à une population majoritairement favorable au Grind, les pressions et arrestations sont fréquentes.

Officiellement, le Danemark prétend respecter les conventions internationales, mais laisse faire ces massacres pour préserver son autorité face aux velléités d'indépendance féringiennes, donnant ainsi carte blanche à la perpétuation d'une tradition barbare, dépassée et inacceptable au XXIe siècle.

Une pétition a été lancée pour demander l'arrêt de ces massacres. Elle a déjà obtenue plus de 200 000 signatures, mobilisez-vous à votre tour, signez et partagez cette pétition : Je signe