Une statue du Kral Burak devant le stade Pierre Mauroy

À l'inverse du Rubicon, lorsque le roi Burak traverse des mers et des fleuves ce n'est pas un choix hasardeux. Le roi du Bosphore n'a pas posé ses armes à Lille pour y mourir en silence dans le crachin froid Lillois. Rageur, mordant, râleur, il incarne les valeurs guerrières d'un football que certains usurpateurs veulent souiller encore aujourd'hui. Ce football là, le football de la sueur, des combats et des larmes s'opposant au football des hautes sphères porte un nom dans le Nord : Burak.

Le roi nous a offert encore contre Lyon une admirable performance, il incarne avec fureur toute l'abnégation du peuple Lillois résistants au siège Austro-Prussien qui crièrent autrefois haut et fort.
« Nous venons de renouveler notre serment d’être fidèles à la nation, de maintenir la liberté et l’égalité, ou de mourir à notre poste. Nous ne sommes pas des parjures ! »

Mourir à son poste, nous n'irons pas jusqu'à demander cela à notre héros Turc mais nous pourrions lui offrir la même postérité en lui érigeant sur le parvis du Stade une statue emblématique pour rendre hommage au nouveau roi Lillois. Le roi Burak.

Ne nous méprenons pas car certains joueurs ont marqué le club et méritent tout autant cet honneur, Burak Yilmaz mérite sa place dans la constellation Lilloise d'autant plus en cette période difficile.

Que Blondin nous pardonne si nous retouchons les derniers vers de son poème pour rendre gloire à notre héros.

" Héros marqué du sceau fatidique de la guerre,
Son grand regard toujours cherche un grand adversaire,
Par-delà les barrières humaines, monte son cri
Et dans sa trajectoire nul ne le ralentit."