Sports équestres : Charte « filière responsable »
Devant l’épidémie de rhinopneumonie équine qui sévit actuellement dans la filière sport, et devant le manque de cohésion évident des différents acteurs concernés, nous proposons ici une charte de responsabilisation à laquelle tout un chacun (propriétaire, gérant de structure, cavalier amateur ou professionnel, éleveur, organisateur de concours, CDE, CRE, instances fédérales, etc) est libre d’adhérer ou pas.
Le but est évidemment d’enrayer l’épidémie au plus vite, de sorte que l’activité reprenne normalement dans les plus brefs délais et dans les meilleures conditions.
Signer/adhérer à la charte montre qu’on comprend pleinement le problème, et qu’on a à cœur de le régler rapidement, dans un effort commun, sans tomber ni dans le déni ni dans la psychose.
En préambule, et en nous appuyant sur le dernier communiqué du RESPE, nous rappelons que :
-La déclaration n’est pas obligatoire, d’où un recensement vraisemblablement incomplet des foyers infectieux (d’après le RESPE), et un état sanitaire global plus préoccupant que ne le reflètent les données officielles.
-La vaccination n’est efficace que si l’ensemble de l’effectif présent est vacciné, ET que le vaccin couvre la bonne souche. La vaccination reste pourtant la meilleure protection.
Nous nous engageons donc à :
- Nous référer en priorité aux consignes du RESPE, et les appliquer à la lettre : les informations et contre-informations plus ou moins heureuses de ces derniers jours ne font qu’accentuer la confusion générale. Laissons une autorité indépendante, professionnelle, objective et efficace nous guider dans nos décisions.
- Limiter au strict minimum les déplacements de chevaux dans les secteurs concernés (Grand ouest élargi, Gironde, Normandie, Ile de France), ainsi que dans les régions limitrophes encore indemnes. En d’autres termes, nous nous engageons à ne pas aller en concours « plus loin » sous prétexte que les événements proches sont suspendus.
- Suspendre ou ne pas nous rendre aux événements/rassemblements prévus dans ces mêmes secteurs pour une durée de 15 jours : tout le monde est bien conscient que certes, les organisateurs n’ont pas forcément de foyers infectieux dans leurs murs – et heureusement-, mais le contrôle total, rigoureux et absolu de l’état sanitaire des participants tel qu’il se pratique notamment dans les courses de galop (pédiluve, rotoluve, suivi des chevaux présents…) à leur arrivée et tout au long de l’événement semble délicat à mettre en place, ce qui ressort de manière évidente quand on regarde les « protocoles sanitaires » incomplets instaurés dans l’urgence par les organisations qui ont maintenu leurs événements.
- Déclarer notre structure au RESPE si elle est touchée : c’est un point crucial pour évaluer précisément la propagation de l’épidémie. Il ne s’agit pas d’une maladie honteuse, qui remet en cause le professionnalisme ou le sérieux des écuries concernées. Déclarer, c’est agir dans l’intérêt du plus grand nombre et du sien, puisque les mesures prises sont aussi destinées à aider l’écurie à juguler l’épidémie au sein même de ses murs. Déclarer peut aussi générer un coup de pouce financier (cf la cagnotte mise en place au bénéfice de l’Etrier Sarthois).
Tous ensemble, et tous responsables, nous pouvons agir, et pallier l’inertie, la légèreté et le manque de cohésion, de décisions et d’information initiaux qui nous ont conduits à la situation présente. Tous ensemble, nous pouvons venir à bout de ce problème en limitant les dommages sportifs, financiers et sanitaires.