Du jamais vu en France, tous unis contre la ZFE
Le 6 novembre, une mobilisation sans précédent a réuni particuliers, professionnels, de la restauration, la réparation, la préparation de véhicules (mécanique, carrosserie, sellerie…), associations de véhicules anciens ou de collection, motards, clubs automobiles ou moto-club, instances représentatives, écuries, circuits… pour faire entendre d’une seule voix leur désaccord face aux conséquences directes et indirectes de la mise en service progressive sur le territoire toulousain de cette ZFE.
Une politique répressive qui cristallise les inégalités
Particuliers comme professionnels seront contraints, selon un calendrier pré-établi, d’abandonner leur véhicule pour entrer dans Toulouse et sa couronne, s’ils sont au volant d’un véhicule de plus de 10 ans. Selon Toulouse Métropole, il s'agit d'une zone géographique dans laquelle les véhicules motorisés, censés être les plus polluants, ne pourront plus circuler et stationner, 24h/24 7jours/7. Un non-sens s’agissant des 2 roues motorisés qui fluidifient le trafic et concentrent moins de pollution. Deux raisons à cela : une emprise au sol plus faible, la généralisation du dépassement inter-files entraîne un temps de trajet plus court.
Ce qui en fait la ZFE la plus restrictive de France.
Dans quelques mois (2022) interdiction pour :
Dès 2023, interdiction pour :
En 2024, seuls seront autorisés à circuler à l'intérieur de la zone :
Le collectif n'est pas CONTRE la ZFE dont l'intention est louable de réduire la pollution et rendre l’air toulousain plus respirable, cette écologie punitive est plus que contestable au regard des effets pour des milliers d’usagers.
En effet, Quid de tous les artisans, chauffeurs, salariés à faible revenu en horaires décalés, libéraux, touristes désireux de visiter la Ville Rose…
Des populations, une économie, un patrimoine sacrifiés
Si la disparition lente de notre beau patrimoine industriel qui fait la grandeur de la France, l’Automobile, est programmée ; que dire des conséquences sociales et économiques. Certes, des mesures d’accompagnement existent mais ne permettent pas de compenser l’achat d’un véhicule électrique. Emmener son enfant aux Urgences de l’hôpital Purpan, L’accompagner au lycée, Se rendre à un match du Stade Toulousain ou Visiter la Cité de l’Espace, Acheter ses équipements moto et autres 2 roues motorisées, autant d’activités que nombre de personnes sur le territoire d’Occitanie ne pourront plus s’effectuer.
Et quel avenir pour les nombreux professionnels de la restauration, la réparation, la préparation de véhicules (mécanique, carrosserie, sellerie…) ?
Ils vont eux aussi subir de plein fouet cette application avec un chiffre d’affaires en forte baisse en raison des nombreux particuliers qui vont se séparer de leur véhicule, jugé trop ancien ou de collection au fil des années.
Trains en retard, métros plusieurs fois par jour à l’arrêt, manque de parkings en périphérie, délivrance anarchique de permis de construire en zone rurale, nombre très réduit de places de stationnement sécurisées pour les 2 roues motorisées, combinés à une densité réduite de transport en commun en dehors de l’hyper centre de Toulouse … autant de facteurs qui conduisent les ruraux et péri-urbains à prendre leur véhicule personnel plutôt que les transports en commun.
Les propositions de l’Interclub ZFE 31
Si nul ne remet en question l’application de la ZFE puisqu’elle semble s’inscrire durablement dans la politique environnementale engagée, il apparaît nécessaire d’en redessiner les contours pour ne pas creuser la fracture sociale et conserver ce patrimoine, fierté de notre pays.
Aussi les membres de l’Interclub autos/motos de Haute-Garonne se sont attachés à réfléchir à des propositions, applicables soit localement et/ou sur l’ensemble du territoire français.
Celles-ci sont les suivantes :
Pour information, Toulouse Métropole en 2021, c’est 37 communes – une aire d’attraction de plus de 1.500.000 habitants – 69% de jours où la qualité de l’air est bonne dans tous les départements – Plus de 5 millions de touristes.