Cet appel a été co-écrit et adopté par les citoyennes et citoyens de la 13ème circonscription lors des réunions publiques dans le cadre du « Pouvoir d'achat tour » du député Pierre Dharréville.
Comme nombre de femmes et d’hommes dans tout le pays, nous sommes en colère. Nous n’acceptons pas de voir les inégalités se creuser, nous n’acceptons pas de vivre mal ou de vivre moins. D’un côté, des milliards sont rendus ou donnés aux grands propriétaires et autres « premiers de cordée ». De l’autre, l’immense majorité voit sa situation s’assombrir. Les retraités voient leur pouvoir d’achat amputé. Les salariés voient leurs salaires stagner et sont invités à faire des heures supplémentaires pour gagner leur vie. Les privés d’emploi sont de plus en plus sous contrainte et sous surveillance alors que le chômage est massif. Les jeunes en subissent pleinement les conséquences et sont trop longtemps empêchés de se projeter dans la vie. Toutes et tous sont impactés par les mesures d’austérité qui frappent les institutions publiques. Les femmes sont particulièrement touchées par l’ensemble de ces réalités.Nous voulons le progrès social, nous voulons la transition écologique, nous voulons une économie au service de l’humain. Nous n’avons pas besoin pour cela qu’on nous fasse la leçon ni qu’on nous punisse.
Nous avons besoin de choix collectifs forts : mieux produire, mieux partager et mieux utiliser les richesses créées par le travail.
Pour cela, il y a besoin de garantir les droits, d'augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux. il y a besoin de services publics, il y a besoin d’investissements publics forts dans les transports, le logement, la santé, la recherche, l’éducation, la culture... Il y a donc besoin de moyens. Ces moyens existent et ne sont pas mobilisés. Ils sont dans les profits des grandes multinationales, les intérêts des banques, les dividendes, l’évasion et la fraude fiscale ou encore les grandes fortunes.Nous sommes prêts à contribuer, par la cotisation sociale ou par l’impôt, à notre juste mesure. Or, les choix budgétaires de la nation annoncés sont d’autant plus insupportables qu’ils sont injustes et conduisent à l’impuissance publique. Il est encore temps de réagir.Nous voulons un budget qui conforte le pouvoir d’achat, ou plutôt le pouvoir de vivre, qui s’attaque à la misère, aux fins de mois difficiles et aux inégalités. Il y a urgence.Il est possible de faire autrement.
Nous en appelons à un budget de l’État et de la sécurité sociale marqués par la justice sociale et l’audace publique.