Ras le bol de la sonorisation intempestive des rues !
Sous prétexte d’animer on ne sait quoi, l’APACS sonorise les rues de Sisteron à tout va.
Fête des mères (Pétain), des pères (St Joseph, un comble), des voisins, des grand-mères, de ma sœur, de ma cousine, de mon chien, de mon poisson rouge, de mon ficus ; journée sans tabac, avec câlins, sans voiture, sans cerveau ou avec Facebook (pléonasme) et parfois sans aucune raison. Le fléau va croissant !
L’argument récurrent de l’APACS et des bien intégrés « on ne peut pas plaire à tout le monde » justifie-t-il d’incommoder les résidents, les clients du canton et les touristes ? Le fait que ces affreuses diffusions sont parfois interrompues de 12h à 14h serait-il l’aveu d’un début de conscience du désagrément ?
Invasion agressive de l’espace public !
Dans le pire des cas, un répertoire instrumental permettrait au moins de diffuser moins d’inepties successives, passant d’un excès à l’autre sous prétexte de satisfaire le plus grand nombre. L’APACS serait bienvenue de se cultiver quelque peu et de s’interroger sur ses communications. A titre d’exemples : le Gospel est une version chantée de l’évangile, le Reggae s’origine dans la reconnaissance d’une monarchie de droit divin à grand renfort de misogynie et d’homophobie, le Rap dégueule de finesse littéraire et de violence sociale. Passons sur les marches militaires et les croyances intégristes de Noël. Est-ce bien là le message voulu ?
En décembre 2015 il aura fallu supporter cette plaie pendant 4 semaines. Ceux qui pensaient que la pollution s’arrêterait le 25 décembre ont eu la surprise de devoir la supporter encore jusqu’au 31. A titre de comparaison, les supermarchés – qui partagent avec l’APACS l’obsession de provoquer l’acte d’achat par n’importe quel moyen – se sont montrés moins agressifs. Intermarché à Peipin s’est contenté de 4 jours d’animation (2 pour Noël, 2 pour Nouvel-an) contre les 4 semaines pour l’APACS. Résultat : des consommateurs qui sont allés à Peipin pour avoir la paix, et d’autres qui ont décidé d’appliquer ce choix toute l’année, définitivement lassés qu’on les prenne pour des idiots.
Sur le site de l’APACS
Nous commerçants, tenons à vous tenir informés des animations, des opérations commerciales, promotions, nouvelles collections ou connaitre les horaires d’ouvertures d’un commerce, etc… de vos enseignes préférées adhérentes à l’association.
Ce site vous permettra de suivre, tout au long de l'année, la vie de vos commerces, afin d’être toujours mieux informés. Notre volonté est de rendre les rues commerçantes de notre centre-ville les plus attractives possible et qu’elles vous apportent joie et plaisir. [ ] je poursuivrai les actions déjà engagées par les précédents bureaux.
« Poursuivre » c’est bien le problème, justement. C’est d’une pauvreté intellectuelle à pleurer. Sans compter sur cette perle affligeante qui consiste à classer les bureaux de tabac dans la rubrique « culture et loisirs ».
Par ailleurs, les photos sur le site de l’APACS sont centrées sur le public et non sur l’objet évènementiel pour faire croire à une fréquentation surévaluée, toujours à la limite du droit à l’image : 10 selon la police, 10 000 selon l’APACS ?
Pas mieux, la composition de la commission d’animation qui n’est pas à jour et qui donne lieu à des « ah, mais je n’y suis plus » ou des « comme je n’y fais rien je ne peux rien dire ». Alors mon loup, pourquoi dans le troupeau y es-tu ? Ne serait-il pas plus judicieux de miser sur la qualité plutôt que sur la quantité ?
Dans les rues, fleurissent également ces cagades : « 2 mn à pieds », « à toutes heures », « au plant d’eau », et cette plaque sur une sculpture à l’entrée Nord avec 6 fautes en 4 lignes.
Le grand gâchis
Par l’amateurisme de ses analyses et de ses réalisations, l’APACS est à la traîne. Les études d’impact sont en dessous de tout, sans commune mesure avec la rigueur (supposée) des chambres consulaires du commerce, de l’industrie ou des métiers. Qui plus est, l’association est peu représentative au regard du nombre d’adhérents comparé au nombre total de commerçants, avec des communications toujours en retard, toujours dans l’après coup d’une presse à la remorque à défaut d’information en temps voulu. En clair, le rôle promotionnel disparaît au profit du témoignage intuitif sans valorisation, pour autant que valoriser signifie donner une valeur.
Ceux qui reprochent à la bureaucratie d’être une spécialité locale, avec des services sans autonomie ni délégation, doivent pourtant reconnaître que l’infrastructure est là, avec de nombreux atouts : situation géographique, goulot de circulation. Les projets de développement sont en route avec un remarquable plan de rénovation (OPH-RU). Il manque à l’APACS l’intelligence au sens strict de l’adaptation aux situations nouvelles, dans un juste équilibre entre indépendance et partenariat.
Pendant que les uns s’escriment péniblement à tirer la culture vers le haut par la promotion d’activités labélisées, de musées, de communications informatives, l’APACS s’enlise vers le bas avec des expositions de cabanes de jardin en décembre, sans originalité, un simple copier-coller qui marcherait si les santons se goinfraient de saucisses de Strasbourg pendant que les médias pataugent dans le « vivre ensemble » et la laïcité. Ridicule !
Faut-il rappeler que l’APACS est capable de sonoriser les rues pendant que des manifestations phares comme Rues en fête ou la Fête de la musique invitent des groupes à se produire dans le même temps ? Incorrection crasse ou simple manque de coordination que celle des adhérents de la rue de Provence, lorsqu’ils surajoutent à la sono bêtifiante et à la musique vivante, le beuglement grand écran de matchs de football ?
Si l’APACS se concentre sur les pigeons, elle n’est pas obligée de les prendre pour des pintades ! Elle serait bienvenue de former ses adhérents au minimum du savoir vivre. Dire « bonjour » serait une révolution pour la plupart. Quant à « merci » ou « au revoir », ne rêvons pas de formation doctorante.
La sonorisation de la grande braderie annuelle a beau déverser pendant 3 jours un flot continu d’éloges sympathiques sur le commerce sisteronais, personne n’y croit. La réserve du Jabron tout entière préfère se rapprocher de la Drôme plutôt que de subir l’assommoir abrutissant du mensonge commercial et de la cacophonie débilitante.
Le mauvais exemple
Les nuisances sonores et les attitudes irrespectueuses, voire injurieuses, sont en augmentation visible. La responsabilité en incombe partiellement à l’APACS par son rôle d’initiateur du mauvais goût. En effet, pourquoi le citoyen lambda aurait-il des scrupules pendant qu’il est inondé d’exemples d’un autre temps ?
On a longtemps considéré que le bruit n’agissait que sur le système auditif. On sait maintenant que, même à faible dose, il peut aussi nuire au bien-être des individus. En effet, dès qu’ils sont perçus comme dérangeants, qu’ils déclenchent un stress ou qu’ils entravent la communication, même des bruits de faible intensité peuvent avoir des répercussions.
L’application du décret 2006-1099 du 31 août 2006, qui modifie le champ d’application de la réglementation et renforce le dispositif répressif, aidera à améliorer la vie des citoyens. Les mesures préventives sont issues du pouvoir de police administrative et sont constituées d’arrêtés municipaux de portée générale ou individuelle pris sur la base du Code général des collectivités territoriales (CGCT) et du Code de la santé publique (CSP).
En outre, l’article L. 2213-4 dispose que : le maire peut, par arrêté motivé, soumettre les activités s’exerçant sur la voie publique à des prescriptions particulières telles que des conditions d’horaires et de niveaux sonores admissibles.
Conclusion
Nous préconisons la suppression des haut-parleurs dans les rues.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.