Stationnement des deux roues motorisés : la taxe derrière l’étendard écologique !
Anne Hidalgo, qui, depuis des années, mène la vie dure aux automobilistes, s’en prend désormais aussi aux milliers de motos et scooters qui empruntent chaque jour les rues de la capitale.
Stigmatisation des 2 roues
Une fois encore, la politique de stigmatisation systématique des 2 roues, poursuit son chemin à la mairie de paris, et c'est désormais au tour du stationnement de devenir payant. Emmanuelle Grégoire alors premier-adjoint d'Anne Hidalgo avait pourtant fermement rejeté l'idée en 2018 "Il n'est pas question d'instaurer le stationnement payant pour les deux-roues, ce sujet n'existe pas. Il faut augmenter le stationnement légal pour les deux-roues et nous nous y attelons". A l’époque la mairie de Paris planchait sur un système de zone bleue qui visait à limiter le temps de stationnement des deux-roues. Ce dispositif à l'étude aurait permis de lutter contre les véhicules "ventouses" qui stationnaient de façon prolongée sur les places de stationnement. La mairie de Paris assurait à l’époque qu'il ne s'agissait pas d'une première étape avant le stationnement payant des scooters et motos : Nous y voilà !
A grand renfort d'arguments en faveur de la transition écologique, Anne Hidalgo et ses équipes font aujourd'hui volte-face, et imposent des mesures discriminatoires sans proposer de réelles alternatives crédibles aux usagers de l'Ile de France.
En effet, à compter de janvier 2022, les deux roues motorisés vont devoir payer pour se garer, telle est l’une des mesures phare de la nouvelle réforme du stationnement qui a été adoptée mardi 06 Juillet 2021 au Conseil de Paris.
Des recettes évaluées à "30 millions d'euros"
La mesure prévoit qu'ils paieront 50 % du tarif automobiliste, lequel est d’ailleurs passé au mois d’août de 4 à 6 € l’heure (soit une hausse de 50 %) en zone 1 (du Ier au XIe arrondissement) et de 2,40 € à 4 € l’heure en zone 2 (du XIIe au XXe arrondissement, incluant le bois de Vincennes et Boulogne).
Cela coûtera donc aux motards 3 ou 2 € l’heure selon les secteurs, et rappelons qu’il est interdit d’y stationner plus de 6 heures d’affilée sous peine de se voir verbalisé et de payer une amende de 35 €. Pour les habitants de la capitale ou les professionnels roulant en scooter ou en moto, il existera un tarif spécifique assujetti d'un droit au stationnement et d'une redevance permettant de stationner à proximité de son domicile ou de son lieu de travail. Pour les plus chanceux, des pass mensuel parking « Pass 2RM » seront disponibles au prix de 90 € pour la zone 1, et de 70€ pour la zone 2.
Prenons l’exemple d’un salarié d’une entreprise basée à Paris, celui-ci devra s’acquitter d’un droit au stationnement de 22,50 €/an, et d’une redevance journalière de 0,75€, ce qui représente sur l’année un budget de 195 € (5 jours travaillés/semaine pendant 46 semaines par an (52 semaines - 5 semaines de congés payés - 7 jours fériés)). Les habitants de Paris, eux devront débourser pas moins de 229,50 € pour pouvoir garer leur véhicule durant la semaine.
La perspective du stationnement payant des 2 roues motorisés, assortie de l'annonce de l'augmentation des tarifs auto est bien la preuve qu'il s'agit d'un moyen de remplir les caisses de la ville plutôt qu'un levier au service d'un meilleur partage de l'espace public.
Pour s’en défendre, David Belliard, Adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, transports, et mobilités, avance que le plan de stationnement est une question à la fois de régulation de l'espace publique et à la fois de justice entre les utilisateurs de deux roues motorisés et les automobilistes ... des arguments qui peinent à convaincre les utilisateurs de deux roues motorisés.
Deux roues motorisés, une alternative au désencombrement de paris
Tout d’abord, les deux roues motorisés sont une véritable alternative à la fluidification de la circulation. En effet, l’explosion du marché des scooters accessibles aux détenteurs de permis voiture en atteste. Face à l’engorgement de la circulation (envahissement de la ville par les travaux, fermeture des voies sur berge, réduction des voies de circulation, etc.), et l’encombrement des transports déjà surchargés, cette option s’est posée comme une évidence pour bons nombres d’automobilistes, et en particulièrement pour ceux qui n’ont pas d’autres alternatives viables. Pour preuve, l’augmentation du nombre de deux-roues en circulation à Paris sur une journée entre 2004 et 2017 (90 863 en 2004 et 97 998 en 2017) a bondit de +7,86% selon l’Observatoire des déplacements à Paris. Le pic a été atteint en 2009 avec 114 867 deux-roues motorisés sur une journée.
Ensuite, les deux roues motorisés permettent d’optimiser l’espace public de par leurs faibles encombrements. En effet, quand on sait que l’on peut stationner 2 voir 3 deux roues à la place d’une seule voiture, on comprend tout de suite les gains obtenus.
Par ailleurs, sur la question de la pollution, Pierre-Yves Bournazel, député de la 18e circonscription, candidat à la mairie de Paris, avançait des taux de pollution élevés émis par les deux roues, seulement celui-ci n’a pas pris en compte le temps de circulation. En effet, la circulation en deux roues est plus fluide, elle se fait plus rapidement, contrairement aux voitures qui mettent entre 2 à 3 fois plus de temps, et par conséquent pollue beaucoup plus qu'un deux roues motorisé.
Enfin, les 2 roues motorisés sont les seuls véhicules qui ne coûtent rien à la collectivité, il n’a jamais bénéficié d’aide fiscale (sauf électrique) contraiement aux automobilistes, et ne nécessite pas d’infrastructure spécifique ni d’espace de circulation dédié contrairement aux cyclistes qui réclament des pistes.
Pour le maintien de la gratuité du stationnement des deux roues motorisés, je signe cette pétition.
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