Ras-le-bol général dans tout le personnel. Tous les membres d’équipage sont à bout, des changements cruciaux doivent être effectués au plus vite.La saison qui arrive s’annonce impossible dans les conditions actuelles de travail. Nous sommes déjà à bout de force, le stress physique et mental que nous subissons ne peut perdurer.
Les promesses permanentes, ça suffit ! Promesses de bateaux mieux adaptés qui n’arrivent jamais, promesses d’embauches de personnel supplémentaires, promesses de primes et d’augmentations de salaire…
C’est en fait tout le contraire qui se passe : les bateaux sont surchargés avec de plus en plus de matériel et de produits qui n’y ont pas leur place au détriment des maigres espaces réservés au personnel navigant ; on nous demande toujours plus de polyvalence avec toujours moins de temps pour faire notre travail correctement, nous ne sommes pas assez pour la charge de travail requise ; nous n’avons pas assez de bateaux adaptés aux croisières que l’on vend.
Chez Canauxrama, la polyvalence est poussée à l’extrême. Par exemple un guide doit en plus d’être guide, s’occuper de la préparation du bateau (rangement, nettoyage, manutention), du bar, de la sécurité des passagers à bord, des amarrages, de la billetterie…
Cela se déroule au détriment de la sécurité des passagers et de l’hygiène, et ce malgré nos nombreux cris d’alarme.C’est pour toutes ces raisons que depuis vendredi 24 mai, 12h30, les salariés de Canauxrama — matelots, guides, capitaines, employés de bureau— sont en grève illimitée pour protester contre leurs conditions de travail et la gestion désastreuse de l’entreprise par Monsieur Ghislain de Richecour, PDG.
Les seuls à encore faire tourner les croisières sont les saisonniers et les employés encore en période d’essai, même s’ils témoignent de leur solidarité pour notre démarche, ils sont par conséquent obligés de travailler. Nos patrons tentent sournoisement de nous remplacer par des intérimaires et du personnel d’autres compagnies alors que c’est complètement illégal.
CHEZ CANAUXRAMA NOUS RÉCLAMONS :Un allégement de notre charge de travail
- Un planning fixé au minimum 7 jours en avance, comme le veut la loi. Nous ne sommes pas disponibles au bon vouloir de nos employeurs. Nous avons besoin de pouvoir nous organiser dans nos vies en dehors du travail
- Être prévenus de changements de planning au minimum 48h en avance, et à titre exceptionnel
- La polyvalence a ses limites, on ne peut pas tout faire en même temps
- Un changement de nos rythmes de travail afin d’avoir le temps de récupérer convenablement
- Des éclaircissements quant aux limites légales des heures de travail annualisées
- Des embauches de personnel navigant compétent non seulement pour alléger notre travail, mais aussi pour respecter les différentes législations concernant la sécurité à bord
- Du mobilier moins lourd et moins de manutention
Une augmentation conséquente de notre rémunération
- Afin de pouvoir vivre dignement malgré le coût élevé de la vie parisienne
- En raison de notre polyvalence et en reconnaissance de la qualité de notre travail
- Frais de transports pris en charge intégralement après minuit
Une amélioration de l’environnement de travail
- Un strict respect du rangement des parties communes
- Des espaces de vestiaires où se changer, avec casier protégé sur les bateaux et dans nos locaux
- Un remboursement des frais pour les chaussures de ville obligatoire
- Du matériel qui fonctionne correctement avant de rajouter quoique ce soit
- Du respect de la part de notre directeur d'exploitation
Merci de votre attention et de votre solidarité !