Nous, habitant·e·s, travailleurs et travailleuses d'Arcueil, habitué·e·s qui fréquentons le quartier Laplace, soutenons la Brasserie l'Arc, son existence et l'ouverture de sa terrasse.
L’Arc est bien plus qu’un bar-restaurant : c’est un lieu de vie, de culture et de convivialité. Le seul lieu chaleureux où l'on peut partager un repas, échanger autour d'un café ou d'un verre, écouter de la musique, se croiser, se retrouver et faire des rencontres, du petit matin au soir à Arcueil. L’Arc crée du lien. Il tisse des solidarités de proximité entre générations, entre origines sociales et culturelles. Il fait vivre le quartier Laplace qui, autrement, s’éteindrait à la tombée du jour. Il nous offre un espace commun, accessible à toutes et tous, où l’on se sent bienvenu·e, en sécurité, respecté·e.
Nous sommes venu·es vivre en ville et en acceptons ses inconvénients tels que le bruit, la pollution ou la promiscuité en échange des avantages qu'elle nous offre : proximité des services et commerces, les rencontres, la culture, la convivialité, la vie sociale, la mixité... L’Arc est un espace partagé, habité, apprécié. Après le travail, nous voulons pouvoir nous y retrouver, et non nous disperser aux quatre coins de l’Île-de-France, frustré·es de vivre dans un quartier sans âme. Nous refusons la logique du "chacun chez soi et du "pour sortir c'est à Paris". Cela dégrade notre qualité de vie et l'estime de notre propre quartier. Cela tue le commerce de proximité et la vie locale et produit des ville-dortoir, à rebours des enseignements urbanistiques contemporains.
Aux beaux jours, quand rester enfermé·es nous "étouffe", la vie urbaine passe par ses terrasses. Leur convivialité fait partie de l'identité du Grand Paris dont nous voulons faire partie, plutôt que de nous en séparer. Nous ne voulons pas d’un quartier désert, figé à 22h, qui n’offre rien d’autre que des trottoirs vides et des volets fermés.
L’Arc joue aussi un rôle essentiel dans la vie nocturne du quartier Laplace et de la résidence Zola. Régulièrement squattée par des trafiquants, seule la terrasse de l'Arc tend à les tenir l'écart. Non pas par hasard, mais parce que le personnel a appris à se faire respecter et a su établir une présence dissuasive et bienveillante. Ils l'ont d'ailleurs payé au prix fort en perdant un des leurs. Pour nous, femmes seules notamment, cet espace sûr, ouvert et vivant, est précieux, en particulier en soirée.
La fermeture anticipée de la terrasse à 22h30 envisagée à la suite d'interpellations d'habitant·e·s de la résidence attenante nous paraît contre-productive. Cela menace l’équilibre économique de l’établissement, pourtant intégré à la résidence depuis son origine, et affaiblirait son rôle social : emplois locaux, lien social entre toutes les générations, vitalité culturelle. Nous voulons à tout prix éviter la fermeture ou la revente de l'établissement.
C’est pourquoi nous appelons la municipalité, les habitant·e·s d'Arcueil et les client·e·s à soutenir la Brasserie l’Arc et à défendre l’ouverture de sa terrasse, dans le respect du cadre légal.
Soutenir l’Arc, c’est choisir une ville vivante, accueillante et inclusive. C’est refuser le repli, l’extinction des lieux de lien. C’est affirmer que nos quartiers méritent mieux que le silence et l'isolement. C’est choisir la rencontre, la culture et le vivre ensemble.
Ne laissons pas disparaître ce lieu qui fait battre le cœur d’Arcueil.
Signez, relayez, parlez-en autour de vous. Merci !
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