Sauvons l’école pour sauver la République : il est temps d’instruire, pas d’administrer !

Jamais l’école n’a été aussi déconnectée de sa mission première : instruire.

Le niveau baisse, les élèves n’apprennent plus à lire, écrire, compter, raisonner. Un quart des élèves entrant en 6e ne comprennent pas ce qu’ils lisent. En mathématiques, les évaluations PISA et les tests nationaux révèlent un déclin continu depuis plus de vingt ans. Les enseignants sont découragés, les réformes s’empilent, les moyens sont dilapidés dans des dispositifs hors sol, loin du terrain.

Malgré un budget record — 63 milliards d’euros pour l’Éducation nationale, les savoirs fondamentaux sont négligés. Les heures de français et de mathématiques reculent. Les classes sont surchargées. L’école devient un lieu d’activités floues, où l’on « fait des choses »… mais sans apprendre grand-chose.

Pendant ce temps, la machine administrative enfle. Les professeurs sont noyés sous les tâches absurdes. On les empêche d’enseigner. On les invite à "animer", "remédier", "remobiliser", mais plus à transmettre.

Les écarts se creusent. Loin d’élever tous les élèves, le système tend à niveler par le bas, au détriment des plus fragiles comme des plus motivés. Ce texte est un appel à la lucidité et à l’action.

Nous demandons une rupture. Une réforme courageuse, cohérente et ancrée dans la réalité. L’école a besoin d’un cap clair, lisible, partagé. Cela suppose cinq priorités majeures :

✅  Recentrer l’École sur les savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, raisonner. C’est la mission première de l’école, aujourd’hui reléguée. L’égalité ne suppose pas moins d’exigence, mais plus de savoirs accessibles à tous. C’est cela, la vraie justice scolaire. Il faut recentrer les apprentissages sur des disciplines solides, avec des horaires renforcés, des contenus exigeants et des évaluations rigoureuses.

✅ Refonder une véritable culture du mérite et de l’excellence : mettre fin à la carte scolaire, revaloriser les filières professionnelles, développer les internats et les parcours d’excellence et permettre une orientation progressive dès la 5e. L’idée que tous devraient suivre le même chemin a échoué : il est temps d’assumer la diversité des talents et des projets, au lieu de les sacrifier sur l’autel d’un collège unique, déconnecté du réel.

✅ Reconstruire le statut et la mission des enseignants : redonner toute sa place à la transmission, à la maîtrise disciplinaire et à l’autorité pédagogique. Cela passe par une formation solide, une liberté d’affectation réelle, une meilleure reconnaissance du métier et un soutien actif à l’engagement éducatif. Enseigner ne doit plus être un choix par défaut, ni un métier devenu ingérable, dévalué, vidé de son sens.

✅ Former des esprits cultivés, responsables et autonomes : réintroduire massivement les humanités, la philosophie, les langues anciennes, les grandes œuvres littéraires et historiques. Renforcer la pensée critique, le sport et les exigences intellectuelles. L’esprit ne se forme pas par l’animation, mais par l’effort, l’exigence et la transmission. La culture ne peut pas être réduite à une compétence molle parmi d’autres.

✅ Donner aux établissements une véritable autonomie pédagogique et organisationnelle : assouplir les contraintes administratives, adapter les projets et les rythmes scolaires aux réalités du terrain, associer les équipes enseignantes aux décisions. L’école ne peut plus être dirigée depuis un centre déconnecté du terrain : elle doit retrouver un pilotage ancré dans les réalités locales et porté par ses acteurs. Ces cinq priorités sont les conditions minimales pour reconstruire une école digne de ce nom.

Nous ne voulons pas d’un ministère occupé à administrer. Nous voulons une École qui instruit !
C’est maintenant qu’il faut agir. Parce que sans une école digne de ce nom, la République s’efface.

Signez cette pétition pour remettre l’École debout ! Il ne s’agit pas de tout détruire, mais de reconstruire autour de l’essentiel : transmettre, élever, instruire.