Rétablir les réfugies dans leurs droits

Halte à la confusion : Ce sont des réfugiés. Ce ne sont pas des migrants !

Le traitement horrible réservé aux réfugiés cherchant asile en Europe montre le visage brutal et inhumain du capitalisme européen.
En effet, la première abomination est de s'obstiner à les appeler migrants. Ils sont en vérité des réfugiés « de guerre, politique ou même économique ».

Ce sont des gens désespérés, craignant pour leur vie, qui n'ont d'autres choix que de fuir les régions du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie, ravagées par des guerres néocoloniale ou/et par la prédation despotique des pouvoirs illégitimes de « la France-Afrique ».

Ils sont pourtant tributaires d'un cadre juridique clair, leur garantissant un traitement digne, en tant que réfugiés, que toute nation se doit de respecter.

Chaque jour apporte des nouvelles horreurs : cadavres à la dérive en Méditerranée. Réfugiés sans nourriture ni eau suffisante. Ils sont entassés dans des conditions sanitaires inhumaines et intolérables.
Les familles avec jeunes enfants sont forcées de faire des centaines de kilomètres à pied et sont souvent victimes du pouvoir abusif de la police (matraques, gaz lacrymogène). Les violences sont répétées contre des réfugiés sans défense repoussés par la force, par les frontières et les barrières renforcées de fils barbelés.

L'humiliation permanente des réfugiés montre une fois de plus l’absurdité du mythe selon lequel l'Union européenne est un havre de paix, de prospérité et d'entente internationale !
Les gouvernements collaborent pour transformer l'Europe en forteresse et des milliers de personnes meurent à ces frontières.

Ils se livrent à une concurrence féroce pour savoir quel Etat dissuadera le plus efficacement les réfugiés ou les renverra le plus rapidement possible ailleurs. L'histoire se répète malheureusement de ce que Frantz Fanon craignait que l'on oublie : « Les nations européennes se vautrent dans l'opulence la plus ostentatoire. Cette opulence européenne est littéralement scandaleuse car elle a été bâtie sur le dos des esclaves, elle s'est nourrie du sang des esclaves, elle vient en droite ligne du sol et du sous-sol de ce monde sous-développé. Le bien-être et le progrès de l'Europe ont été bâtis avec la sueur et les cadavres des Nègres,des Arabes,des Indiens et des Jaunes. Cela nous décidons de ne plus l'oublier. » cf. F. Fanon

Des commentateurs politiques "inquiets" avertissent que l'édification de nouvelles frontières et le différend sur les quotas de réfugiés pourraient faire exploser l'UE. La réponse de larges couches de la population à la situation des réfugiés ne se fait pas attendre et contraste fortement et bien heureusement avec la réaction des élites dirigeantes.

Ces dernières brandissant la carte de la terreur pour séduire un électorat minoritaire et xénophobe. En effet, partout en Europe, les réfugiés ont été accueillis avec une aide généreuse au grand dam des milieux politiques traditionnels. Alors que les autorités harcèlent les réfugiés, justifiant qu'elles sont "surchargées", ce sont des centaines de volontaires qui ont construit une chaîne d'approvisionnement qui distribue des dons dans toute l'Europe et organise des cours de langue et de soins médicaux.

De Hambourg à Calais, de Vintimille à Marseille, des milliers d’habitants ont donné vêtements, jouets, couvertures ainsi que des articles d’hygiène de première nécessité.
Le soutien apporté aux réfugiés n’est pas qu’une expression de simple humanité. C'est avant tout un devoir et une réponse solidaire aux guerres impérialistes en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie et en Afrique qui sont la cause de destruction de sociétés entières et seule origine de la vague de réfugiés.
Nous en appelons, ici, le Gouvernement Français à prendre ses responsabilités et à rétablir les réfugiés, dans leur droit à la protection, en application des conventions internationales et en respectant la volonté du peuple français dans sa plus grande majorité dont il est le représentant. Il devra le cas échéant en subir les conséquences électorales.