Monsieur le Président,
Par décret du 29 octobre 2020, le Gouvernement de la République précise les modalités du second confinement qui court sur le mois de novembre de cette année, dans l’état actuel des choses, sans préjuger sur l’avenir cependant.
En son article 47, premier alinéa, il précise que « Les établissements de culte sont autorisés à rester ouverts » biens que « tout rassemblement ou réunion en leur sein (soit) interdit »
Dans les faits, cela revient à l’impossibilité de tenir dans les églises les cérémonies de l’ Eucharistie, dominicales notamment.
Il avait cependant établi en son article 4 que si « tout déplacement de personne hors de son lieu de résidence est interdit », des exceptions possibles, notamment, « pour effectuer …des achats de première nécessité … »
Or la participation à la messe est, pour un catholique, un moment très fort de sa foi, on peut dire « de première nécessité », une nourriture essentielle de sa vie spirituelle autant que le pain comme nourriture de sa vie corporelle : « L’Eucharistie du dimanche fonde et sanctionne toute la pratique chrétienne » dit le Catéchisme de l’Église catholique.
Si « « le risque de contamination n’est "pas écarté" dans les lieux de culte » selon le juge des référés, il ne l’est pas plus dans tous les autres lieux que le présent décret laisse ouvert pour répondre aux nécessités quotidiennes des Français.
Il n’en reste pas moins aussi que nulle église n’a été jusqu’à ce jour, déclarée comme foyer d’infection du COVID-19. Cela tient au fait que les responsables de nos établissements cultuels ont mis en œuvre depuis la fin du premier confinement, avec le souci de la rigueur la plus absolue, les mesures sanitaires prévues à l’annexe 1 du susdit décret.
Compte-tenu donc de l’impérieuse nécessité pour un chrétien de participer, corps et âme, à la célébration dominicale du sacrement de l’Eucharistie, nous vous saurions gré, Monsieur le Président, d’autoriser dans les plus brefs délais, la réouverture au public à ces fins des églises de nos villages comme de nos villes.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos très respectueuses salutations.