Serons-nous contents ?
L'état français a annoncé sa volonté d'accueillir dans notre pays jusqu'à 100 000 personnes réfugiées d'origine ukrainienne fuyant la barbarie de V.POUTINE.
On assiste à un élan de générosité sans précédent depuis longtemps de la population française pour répondre à cette urgence, soit en dons d'argent, en fournitures acheminées par convois en direction de l'UKRAINE ou encore en proposition d'hébergement par les particuliers qui en ont la possibilité. Pour ces derniers, il "suffit" de s'inscrire sur des listes de volontaires tenues essentiellement par les métropoles ou les mairies.
J'ai bien mis, il "suffit" entre guillemets, car en dehors de l'hébergement et des premières nécessités (nourritures, vêtements, transport de ces personnes vers les différentes administrations concernées, scolarisation des enfants en âge) c'est un véritable chemin de croix et de portes fermées auxquels se confrontent ces personnes.
En effet, à part quelques mairies engagées dès le début de la guerre (Cannes par exemple dans mon département de résidence) rien n'est fait pour aider ces personnes bénévoles, les soutenir dans les nombreuses démarches administratives nécessaires à l'accueil de ces réfugiés. Si vous êtes accueillant et que vous appelez la métropole de Nice côte d'azur pour l'obtention du statut de réfugié, pour une carte de transport, on vous répond "débrouillez vous, c'est à vous de vous en occuper".
Le Conseil général, même chose ; alors que certaines mairies (et écoles) n'ont pas hésité à accueillir et à scolariser des enfants dès le lundi alors qu'ils sont arrivés dans la commune la veille, d'autres plus nombreuses vous renvoient à votre générosité "débrouillez vous".
Le département des Alpes-Maritimes est très montagneux, certains villages d'accueillants sont très éloignés des centres administratifs et c'est une charge financière et de temps passé énorme que de véhiculer ces personnes pour tenter d'obtenir la "régularisation" et des "perspectives d'avenir" pour ces femmes et ces enfants réfugiés encore perdus dans leur détresse.
Il serait bon que chaque mairie, le département, le Conseil général et la métropole coordonnent leurs actions et prennent à bras-le-corps cette situation à la hauteur de la générosité de la population "d'accueillants" afin que d'annoncer que : "La FRANCE va accueillir 100 000 personnes réfugiées, victimes de cette guerre en UKRAINE" ne soit pas seulement un effet d'annonce !