Nous, candidats à l’épreuve de Vérification des Connaissances (EVC) en psychiatrie de 2024, souhaitons porter à votre attention une situation préoccupantes concernant les résultats de cet examen.
Lors de la publication des résultats, nous avons constaté qu’une note “plancher” de 12/20 avait été appliquée par le jury, alors que cette exigence n’avait pas été annoncée avant l’épreuve. Or, selon les principes généraux du droit régissant les concours et examens publics, toute règle affectant l’évaluation des candidats doit être portée à leur connaissance en amont. Cette situation nous semble donc contraire aux principes de transparence et d’équité, notamment tels qu’établi par l’article L613-1 du Code de l’éducation, qui impose que les règles d’évaluation soient fixées et connues à l’avance.
Par ailleurs, bien que 220 postes aient été déclarés pour l’EVC de psychiatrie, seuls 40 candidats ont été admis, soit environ 20 % des places annoncées. Cette restriction soulève des interrogations quant à la gestion des recrutements et à l’adéquation entre les besoins en effectifs et les critères d’admission appliquées. D’autant plus que d’autres spécialités médicales ont bénéficié de listes complémentaires, permettant d’augmenter le nombre d’admis, tandis que la psychiatrie en a été privée sans explication officielle.
Un paradoxe face à la crise de la psychiatrie en France :
Au-delà des aspects juridiques, cette situation apparait particulièrement paradoxale dans un contexte où la psychiatrie traverse une crise majeure en France :
- Pénurie de psychiatres dans de nombreux hôpitaux et secteurs psychiatriques.
- Fermeture de lits faute de personnel suffisant.
- Charge de travail croissante pour les équipes soignantes en place.
Dans ce cadre, on ne comprend pas pourquoi le nombre de praticiens attachés est réduit, alors même que le ministère de la Santé reconnait le besoin urgent de renforcer les effectifs en psychiatrie. Un examen qui remet en cause une reconnaissance professionnelle déjà établie
La majorité des candidats ayant passé cet EVC sont déjà impliqués dans le système de santé français ils occupent des postes à fortes responsabilités et font leurs preuves au quotidien. En tant que FFI, stagiaires associés, ils assurent une continuité des soins essentielle.
L’objectif de cet examen est censé de leur donner la reconnaissance et la légitimité de l’autonomie qu’ils exercent déjà en pratique. Or, en appliquant de manière imprévisible un seuil de sélection aussi élevé, l’épreuve complique leur situation au lieu de la régulariser, générant frustration et incompréhension.
Nos demandes :
Au vu de ces éléments , nous demandons :
1. Des explications officielles sur l’application de cette note “plancher” de 12 et l’absence de communication préalable à ce sujet.
2. L’examen de la possibilité d’un recours pour les candidats ayant obtenu une note proche de 12, mais recalées de manière imprévue.
3. L’ouverture d’une liste complémentaire afin de pallier la sous-admission des candidats, comme cela a été fait pour d’autres spécialités
4. Une clarification sur la politique de recrutement en psychiatrie, pour éviter qu’une telle contradiction entre les besoins du système de santé et les critères d’admission ne se reproduise à l’avenir.
Nous sollicitons donc une réponse rapide à cette requête au décours de cette pétition signée par les candidats à l’Épreuve de Vérification des Connaissances (EVC) en psychiatrie de 2024.
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