RECONNAISSANCE ET SOUTIEN AUX POLICIERS

                                                        RECONNAISSANCE ET SOUTIEN AUX POLICIERS

En 2015 - dans le cadre de mon Master 2 en Sciences Politiques - j’ai été amené à partager pendant de longs mois le quotidien des policiers de différents corps, un milieu auquel je n’appartenais pas.

Le contact prolongé avec ces travailleurs de l’ombre m’a confronté à une réalité très souvent inconnue du grand public et permis de découvrir de l’intérieur l’univers de ces femmes et hommes d’exception ; acteurs de l’ombre, ramenés sous la lumière des projecteurs à l’occasion d’un fait divers, et à qui l’on demande de remporter tous les combats sans jamais faillir et sans jamais rien laisser paraître.

Mais, à ce moment-là, ce sujet ne faisait pas encore la une de l’actualité et des médias.

C’est aussi à cette occasion que j’ai découvert la haine anti-flics, véhiculée par certains enseignants et universitaires enfermés dans des carcans idéologiques d’un autre âge, au mépris de toute déontologie et obligation de neutralité qui s’imposaient pourtant à eux.

Ce qui m’avait amené à alerter au plus haut niveau de l’Etat sur ces dérives et en même temps sur les conditions de travail, familiales et de vie si particulières des policiers.

La force poignante et la sincérité des témoignages recueillis qui faisaient remonter la parole du terrain, comme pour exorciser un quotidien devenu soudain trop lourd à assumer à huis clos, m’ont conduit - en 2017 - à partager  cette réalité auprès du plus grand nombre à travers un ouvrage : Pourquoi la Police souffre ? (la moitié des bénéfices me revenant étant destinée aux œuvres sociales de la Police). Ceci afin de faire découvrir l’envers du décor.

Les policiers doivent être partout, en dispositifs de prévention et d’assistance à la population, et en même temps réactifs et efficaces lorsque survient un événement extrême, un attentat.
Interventions avec le 17 en police-secours, sécurité routière, secours en montagne…
Ils doivent remporter tous les combats et gagner le challenge permanent de défis sans cesse renouvelés et poussés au-delà des limites du possible.
Ils n’ont pas le droit à l’erreur et pour eux, c’est la tolérance zéro !

Des conditions de travail qu’on ne trouve pas ailleurs, dans d’autres secteurs socioprofessionnels et qui impactent durement la vie familiale ; un mal- être et une souffrance au travail, de même que le burn-out de plus en plus présent.

Aujourd’hui, force est de constater - et l’actualité est là pour le démontrer chaque semaine - que la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire. Elle empire de jour en jour, jusqu’à devenir alarmante dans notre pays. Chacun peut désormais le constater.
Ce qui était l’exception hier devient la règle aujourd’hui.
Avec une violence exacerbée dont les policiers sont les premières victimes car primo intervenants, en tous lieux, de jour comme de nuit ; et chaque jour de simples contrôles de routine qui dérapent, entraînant des blessures et parfois le décès d’un fonctionnaire.

 Aujourd’hui plus qu’avant, ils sont devenus des cibles que certains cherchent à abattre, sans qu’il soit même besoin d’un motif. Et désormais non seulement eux, mais aussi leurs familles.
Est-il acceptable que leurs conjoints les regardent partir le matin sans être sûr qu’ils rentreront le soir ?

Pourtant ces personnels d’exception qui, sous l’uniforme, sont des femmes et des hommes avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs questionnements et leurs doutes, sont trop souvent devenus le dernier rempart, garants de la démocratie, de nos valeurs, de notre sécurité et de la République.
En toutes circonstances, leur objectif reste le même : SERVIR.
Servir le mieux possible, au prix de leur vie de famille, de leur vie privée, et même parfois, comme chacun a pu en être témoin, de leur vie tout simplement.

La République Française peut être fière de sa Police, tout comme le sont les citoyens, dans leur grande majorité.

Mais il persiste une impression de malaise qui gâche ce tableau :

Le malaise de voir chaque année des dizaines de fonctionnaires mettre fin à leur vie, emportés par un métier qui les passionnait. Car si chaque suicide d’un policier est bien-sûr un drame terrible pour ses proches et ses collègues, c’est aussi et surtout un échec pour la société.

Le malaise dû à l’incompréhension et au manque de soutien d’une hiérarchie, d’une administration et d’une Justice en décalage avec la réalité de leur vécu quotidien.
Miroir d’un malaise bien réel  dans une société qui va mal et qui  traduit avant tout les échecs de cette société.

Mais justement, cette dernière - dont la cohérence et la stabilité reposent sur l’engagement quotidien de ces femmes et de ces hommes - ne leur en demande-t-elle pas trop ?

Heureusement, dans ces conditions difficiles et face au manque de soutien qu’ils pourraient espérer, ils peuvent compter sur une remarquable solidarité interne et un vrai esprit de corps de la part des collègues en cas de « coup dur ».

Avec toujours ces femmes et ces hommes en première ligne qui apparaissent maintenant comme l’ultime recours en payant d’ores et déjà un lourd tribut.

Des promesses ont été faites, des moyens annoncés depuis des années, des mesures judiciaires envisagées, qui - la plupart du temps - ne se traduisent pas dans les faits, sur le terrain.

Aujourd’hui, il nous appartient à tous de réagir pour sortir de cette situation intenable à la fois pour les forces de l’ordre et l’ensemble des citoyens français.

Il y a urgence ! Il y va de nos valeurs et de nos libertés, de nos vies à venir !

Signez…

- Pour acter que les citoyens ne peuvent plus se contenter de ces seuls effets d’annonce et exiger de vraies réponses pénales pour garantir la protection légitime à laquelle ils ont droit,

- Pour que les intervenants sur  le terrain ne soient plus protégés seulement par leur équipement et gilet pare-balles mais aussi par une Justice qui devrait être davantage dans l’accompagnement et le prolongement de leurs missions,

- Pour une vraie prise de conscience de cette réalité et la mise en place sans délai des mesures judiciaires réclamées telles les réponses pénales appropriées,

- Pour ne plus être contraint de devoir désormais protéger ceux qui nous protègent avec journellement des policiers et commissariats visés par des mortiers d’artifice en tirs tendus,

- Pour que cette reconnaissance qui leur est due leur soit témoignée de leur vivant et pas uniquement à titre posthume comme c’est trop souvent le cas,

- Pour leur octroyer toute la reconnaissance qu’ils méritent et pour qu’ils puissent donner à nouveau un vrai sens à leur métier.

- Pour éviter le chaos et retrouver une France apaisée chère à notre cœur,

Et pour que nous, société civile, participions pleinement à cette œuvre d’intérêt national.

Merci pour votre contribution.

        Gaël BLANC

                                                                                    PRO PATRIA VIGILANT