Une femme trans, c'est une femme, point. Née dans le mauvais corps, rien de plus.
Qu'en est-il de celles dont la dysphorie est si grande qu'elles n'ont pu maintenir un emploi ? Condamnées à la souffrance ? CONSIDÉRANT QUE :
l'hormonothérapie n'arrête pas la pousse de la barbe, et n'enraye pas complètement la pilosité considérée "typiquement masculine".
CONSIDÉRANT QUE :
l'hormonothérapie n'altère pas la voix des femmes transgenres, ni l'aspect proéminent de la pomme d'Adam.
CONSIDÉRANT QUE :
l'hormonothérapie ne suffit pas toujours pour que le visage d'une femme transgenre lui permette de se fondre dans la foule sans faire détourner les regards, par le fait même d'avoir la chance de vivre sans craintes.
CONSIDÉRANT QUE :
l'hormonothérapie n'affectera en rien la pousse de cheveux de femmes transgenres souffrant de calvitie partielle ou totale.
CONSIDÉRANT QUE : la dysphorie de genre est une condition si débilitante que plusieures n'ont pu maintenir un emploi et n'auront jamais les moyens financiers d'avoir accès à des services et chirurgies jugés nécessaires, voire même essentiels, à l'allègement de leur souffrance.
Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec que les services suivants, offerts aux femmes transgenres, soient couverts par le Ministère de la Santé et des Services Sociaux:
- Épilation du visage et du corps à l'électrolyse ou au laser
- Orthophonie visant à féminiser la voix
- Réduction de la pomme d'Adam
- Chirurgies de féminisation du visage
- Chirurgie de la voix
- Achat d'une perruque médicale par année (cas de calvitie)