Prise de conscience de la difficulté de la situation des étudiants étrangers.

Objet : Prise de conscience de la difficulté de la situation des étudiants étrangers.

En tant qu’étudiants au CIREFE, nous nous adressons à vous formellement pour vous exprimer notre préoccupation par rapport à la situation économique et sociale qu’une partie d’entre nous traverse.   

En effet, nous avons choisi le CIREFE, pour étudier la langue française grâce à sa bonne réputation. Cependant, nous considérons que les cours en ligne sont un grand obstacle à notre apprentissage. À ce jour, nous n’avons qu’une heure de présentiel par semaine quand certains étudiants ont l’équivalent d’une journée entière de cours en présentiel : cette absence de relation directe avec nos professeurs est d'autant plus problématique pour l'apprentissage d'une langue.

En outre, beaucoup d’entre nous sont arrivés en France (ou à Rennes) récemment et n'entretiennent aucun lien avec les autres étudiants ; les cours en ligne, bien que nécessaires à la continuité pédagogique dans les universités, renforcent ainsi notre isolement social dans cette période de confinement.

Nous, étudiants étrangers du CIREFE vous demandons de prendre en compte la difficulté de notre situation et donc plaider pour que notre volume d'heure de cours en présentiel (surtout pour les étudiants qu’ont seulement une heure par semaine) puisse être plus important, dans le respect des gestes barrières.

Aussi, la crise sanitaire renforce la précarité de notre statut d'étudiant étranger qui, pour rappelle, ne nous permet pas d'avoir accès aux bourses étudiantes et oblige certain.e.s d'entre nous à avoir recours à des prêts bancaires. De plus, notre maîtrise imparfaite de la langue est un obstacle de poids lors de nos recherches d'emploi, devenus nécessaires au vu de la situation. Pour tout cela, la somme d’inscription au CIREFE reste très élevée pour ceux qui ont commencé à étudier depuis septembre ainsi que pour ceux qui ont commencé en janvier. Nous considérons qu’une aide financière de la part du CIREFE serait d’une grande aide pour beaucoup d’entre nous, d’autant plus que nous savons que vous aviez déjà proposé cette mesure l’année dernière.

En conséquence, nous vous prions de penser à nous, étudiants étrangers venus à Rennes pour apprendre et découvrir la langue et la culture française. Nous, qui sommes des étudiants vulnérables à la fois socialement et économiquement. Nous, qui vous demandons aujourd’hui votre aide.

Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, nous vous prions d’agréer, monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.