Vous êtes-vous déjà retrouvé dans cette situation ?
Vous êtes dans votre cinéma de quartier, vous avez choisi votre place idéalement centrée, vue dégagée, confortablement calé dans votre fauteuil, prêt à apprécier ce film tant attendu. Vient s’assoir à proximité un couple encombré de paquets de popcorn cartonnés.
Immédiatement, vous regrettez de pas être allé vous lover dans une rangée déjà occupée par des spectateurs déjà rassasiés.
Le temps des regrets à peine écoulé, vous voilà instantanément projeté dans l’intimité buccale de deux inconnus affamés, fouillant frénétiquement leur cornet entre chaque bouchées. L’assourdissant chaos des popcorns rendant interminable l’extraction de la nouvelle poignée.
Ont-ils privatisé une salle de 300 personnes, sans prévenir ni dédommager les spectateurs ?
Je grimace pendant les pubs, je me retourne au début du film, je grogne et finalement, sous la pression sonore, j’abandonne ma place, je fuis.
Agacé, il me faut 15 minutes pour me calmer et m’interroger. Suis-je victime de ma sensibilité exagérée ou d’une impolitesse avérée ?
Amis mangeurs de popcorn, devons-nous envisager, à l’instar des zones fumeur et non fumeur, des zones grignoteur et non grignoteur ?
Avant d’en arriver là, pouvons-nous aussi imaginer un paquet de popcorn insonorisé, une dégustation par petite pincée ou encore de réserver le popcorn aux soirées TV ?
Si les grignoteurs ont acquitté un droit de gêner en payant leur popcorn, comment puis-je acquitter mon droit à la tranquillité ?
N’est-ce pas une atteinte à l’œuvre artistique que d’ajouter ce fond sonore caramélisé sur musique, dialogues, silences et bruitages.
Si comme pour moi le popcorn est devenu la terreur de vos séances de ciné, vous soutiendrez le droit au « silence, ça tourne »