Bonjour,
Le 26 Août 2002, je perdais mon père des suites d'un cancer du Colon contre lequel il luttait depuis 2 ans. J'avais alors passé les derniers mois avec lui sans le quitter un seul instant. Et en raison de ses souffrances continues, je ne pouvais plus le garder à la maison. Aussi, je l'ai laissé le Vendredi soir à la Clinique et le Dimanche soir il est mort, seul. Et depuis je n'ai pas oublié. Fort heureusement, la douleur a été atténuée par le souvenir des gestes d'amour que j'ai pu faire en sa direction. Oui j'ai pu le toucher, l'embrasser une dernière fois et préparer avec ma famille et mes proches son dernier lieu de vie. Aujourd'hui je n'oublie pas, papa est mort seul. Il n'y avait personne à ses côtés, c'est un fait. Toutefois, je n'ose imaginer ce qui me serait arrivé si je n'avais pu accéder à sa dépouille.
Aussi j'espère que vous comprendrez pourquoi cela me tient à cœur.
Oui, je suis atterrée par la gestion des personnes décédées du COVID-19. Les incurables du Covid meurent quasiment comme des animaux ?
Les gens meurent seuls et c'est insupportable. Les familles, les proches ne peuvent disposer du corps de leurs défunts.
Est-ce normal ?
Ils meurent seuls sans confession, sans acte religieux.
Ne pas pouvoir faire le deuil de sa mère, son père, sa fratrie, ou un proche, n'est-ce-pas l'un des faits les plus traumatisant dans une vie ?
Peut-on faire confiance encore aujourd'hui à un Gouvernement qui nous ment ?
Et qu'en est-il de la possibilité pour les familles, les proches de réaliser une expertise médicale sur les défunts du Covid 19 ?
Certaines personnes sont religieuses et mènent tout au long de leur vie un chemin pieu. Elles se préparent durant tout ce temps au moment où elles viendraient à mourir et préparent leurs dernières volontés afin qu'elles puissent être exercées et respectées. C'est identique à un testament, quelle que soit la religion ou l'absence de religion. Un testament qui devrait être respecté autant que faire se peut. J'évoque les personnes possédant une foi en une religion cependant cela concerne tout le monde car au seuil de la mort rare sont ceux qui ne pensent pas à évoquer les cieux et ne trouvent pas le chemin de la prière. Quasiment tous, nous nous rapprochons de notre Dieu et cela quel qu'il soit afin qu'il nous accueille à l'aube de la mort.
Aujourd'hui les volontés des défunts morts du Covid 19 ne peuvent être respectées. Ces humains meurent seuls, sans que ce passage soit accompagné par la famille, un proche. Nous devons faire de sorte que cela ne se poursuive pas !
Et la famille que lui reste t-il ? Elle doit vivre avec cela !
Comment faire le deuil d'un proche, d'un membre de sa famille dans ces conditions aussi abominables ?
Privé de notre droit à garder et veiller le corps de nos défunts du Covid-19. C'est une double peine que nos responsables qui nous gouvernent nous infligent, infligent aux familles, aux proches des défunts. Et il ne serait pas étonnant qu'aucun article de loi, décret ou ordonnance n'ait été pensé quant au traitement des corps des défunts du Covid-19 en France.
Les corps sont aussitôt incinérés et le droit que possède la famille de disposer du corps du défunt lui est retiré en même temps que le choix d'un enterrement adapté à ses convictions religieuses ainsi que de procéder à une vérification de la nature réelle de la mort.
Alors, je pense que la solution est simple : permettre aux familles et au pire à un seul membre de la famille d'être au chevet du proche malade et incurable du Covid-19 jusqu'à trépas. Pour ce faire, s'il y a risque de contagion, créer un espace de spécial dédié à cet usage.
Ensuite, permettre aux proches et familles de disposer des corps en vue d'un enterrement, d'une incinération.
Et enfin leur remettre le corps du défunt afin que le processus de deuil puisse commencer pour les proches et les familles.
Je vous remercie par avance pour l'attention accordée.
C'est ensemble que nous pouvons faire avancer ce droit pour les défunts, leurs familles et leurs proches !
Cordialement.
Claudine URIE.