Mr Pap Ndiaye, ministre de l'éducation nationale,
Mme la rectrice de l'Académie de Versailles,
Mr Dasen, de la DSDEN (services départementaux de l'éducation nationale)
Les écoles se retrouvent face à une pénurie d'Aides aux Enfants en Situation de Handicap sans précédent (AESH).
Ce qui implique que les enfants en situation de handicap non-prioritaires dans leur accompagnement (mentionné dans leur Projet Personnalisé de Scolarité) se retrouvent laissés pour compte, et n'ont aucun accompagnement.
Ils ont l'obligation d'être scolarisés dans un établissement non spécialisé (loi de février 2005) mais faute de personnel ils ne sont pas aidés d'un Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS, ancien nom des AESH) qui est son outil, son accompagnateur personnalisé et lui permet de l'aider dans sa scolarité tout en privilégiant l'acquisition progressive de la confiance en soi et l'autonomie.
Certains enfants ne peuvent pas aller à l'école s'ils n'ont pas un AESH, c'est le cas des enfants autistes, trisomiques, qui ne peuvent pas s'autogérer seuls, peuvent toucher des objets et se mettre en danger, peuvent tomber dans les escaliers, peuvent ingurgiter des produits ou des objets s'ils ne sont pas sous surveillance constante ! Les parents sont désespérés car leurs enfants ne sont pas accompagnés et les enseignants ne peuvent pas assurer leur classe tout en ayant un œil en permanence sur ces enfants.
La solution la plus simple est d'embaucher, mais malgré tout les organisateurs des PIAL ont annoncé dès mai 2022 que certains enfants risquaient de ne pas avoir d'AESH à la rentrée 2022-2023 car le personnel était en sous effectif. Ils ont eu tout l'été pour élaborer les affectations et sessions de recrutement pour se prémunir de cette pénurie amorcée en mai dernier.
A défaut d'engager des AESH, l'académie de Versailles a volontairement mis fin aux contrats d'AESH expérimentés de 6 ans, qui auraient dû passer titulaires en CDI à la rentrée...
Renouveler les contrats de ces AESH est la meilleure solution pour éviter l'aggravation de la pénurie de personnel indispensable au bon fonctionnement des écoles et au bien-être des enfants en situation de handicap, qui peuvent avoir une scolarité adaptée à leur handicap, de façon la plus normale possible. Les AESH non renouvelées sont disponibles immédiatement ! Il suffit juste de leur faire signer un contrat pour les embaucher et que les enfants soient tous accompagnés comme l'exige la loi.
Quand on entend les propos de l'inspecteur de l'académie de Versailles, qui préconise que les enfant en situation de handicap prioritaires doivent être scolarisés et qu'en absence d'AESH ce sont les enseignants qui doivent assurer la surveillance et l'accompagnement de ces enfants, cela me scandalise au plus haut point !
D'autant que ce même inspecteur est à l'origine des "avis défavorables" mettant "fin aux contrats des AESH".
Ce qui m'amène à vous parler de ma situation personnelle :
J'ai été embauchée en tant qu'AVS puis AESH le 1er octobre 2016, et j'ai toujours été appréciée tant pour mes qualités humaines que professionnelles pour chacun des enfants que j'ai accompagnés. Je leur ai permis d'atteindre leurs objectifs (comme savoir lire, écrire et compter), regagner une certaine confiance en soi et autonomie, leur redonner le sourire et qu'ils se sentent à l'aise dans leur classe. Parents, enfants et enseignants ont toujours salué ma bienveillance envers ces enfants et étant moi-même personne en situation de handicap, je suis parfaitement consciente des difficultés rencontrées à l'école, tant sur le plan scolaire qu'émotionnel.
L'inspecteur académique de Versailles est arrivé en septembre 2021 et depuis, les pressions, les menaces et chantages exercés ont conduit à une aggravation de ma santé attestée par des passages aux urgences. Malgré cela, je ne me suis jamais mise en arrêt maladie car je ne voulais pas pénaliser les enfants et les écoles dans lesquelles ils sont scolarisés.
La décision de l'inspecteur de mettre un "avis défavorable" a été édictée le 17 juin, soit une semaine avant l'entretien professionnel du 24 juin 2022 pour savoir si mon contrat allait être renouvelé l'année suivante. J'ai eu beau lui parler des 6 ans d'expériences, des réunions de fin d'année valorisant la qualité de mon accompagnement et les effets bénéfiques sur les enfants accompagnés qui ont tous atteint leur objectif, mon travail reconnu et apprécié des enseignants comme des enfants, aborder les nombreux remplacements de dernière minute, la décision irrévocable était déjà prise et m'a été envoyée le 1er juillet 2022, un jour d'école, donc je n'ai pas pu aller chercher le recommandé avant le 13 juillet puisque les primaires finissent les cours mi juillet.
Depuis, j'ai contacté le ministère de l'Éducation nationale qui a fait un signalement et a transmis ma requête au Rectorat de Versailles le 24/08/2022.
La rectrice de l'Académie de Versailles a accusé réception et a transmis mon recours pour une réintégration en CDI en tant qu'AESH le 26/08/2022.
Or, depuis tout ce temps (presque 2 mois), c'est la DSDEN qui coince, puisqu'ils m'invitent à patienter, qu'ils reviendraient vers moi et qu'ils ne manqueraient pas de m'informer de la décision dans les plus brefs délais...
Les documents pour pôle emploi ont été signés le 5 septembre, mais ils ne m'ont été envoyés que le 26 septembre, et reçus le 28. Sans ces documents primordiaux, je ne peux pas toucher le chômage et me retrouve dans une situation précaire, sans le moindre revenu depuis le 1er septembre 2022.
J'ai beau les relancer, les informer de ma situation, réclamer les documents, la DSDEN fait la sourde oreille et semble insensible à mon cas, comme au besoin urgent de réintégrer et recruter des AESH...
Je vous en prie, aidez-moi à réintégrer mon poste d'AESH en CDI, (remerciée et licenciée après 6 ans de bons et loyaux services) ce qui me permettrait en plus d'accompagner des enfants en situation de handicap dans le besoin de retrouver une situation professionnelle stable, et en réintégrant certaines collègues dans la même situation que moi, permettrait de mettre fin à la pénurie d'AESH...
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