Réduire le volume des déchets est indispensable. Mais cela ne peut se faire sur le dos des usagers ! C’est pourtant cette logique punitive qu’a choisi le Syndicat Mixte Départemental des Déchets de la Dordogne (SMD3). Sans aucune concertation avec les populations concernées et dans une totale opacité, le SMD3, qui a en charge la collecte et le traitement des déchets, impose à marche forcée un nouveau mode de gestion. Supprimant, là où cela fonctionnait pourtant parfaitement, le ramassage au porte à porte (PAP), le SMD3 a commencé à installer ce qu’il nomme des “Points d'apports volontaires” (PAV), son objectif étant une couverture totale du Département à l’horizon 2023.
Implantés souvent très loin du domicile, notamment dans les zones rurales - ce qui implique d’avoir une voiture et remet en cause la nécessaire autonomie des personnes âgées ou malades - dans des endroits parfois dangereux pour la circulation, ces nouveaux containers sont inaccessibles pour les personnes à mobilité réduite et pour toutes celles victimes de handicap, voire simplement pour les personnes de petite taille.
À cela s’ajoute la mise en place d’une redevance dite “incitative”. Appelée à augmenter au fil des années, elle va lourdement gréver le pouvoir d’achat des familles modestes. La limitation drastique du nombre de sacs pouvant être déposés (24 par an pour un foyer de 1 à 2 personnes, 48 pour 3 à 4 et 72 pour 5 et plus) va, de plus, fortement pénaliser les personnes devant porter des protections ou pour les familles ayant un bébé...
La Chambre des comptes de la Nouvelle Aquitaine constate que “l’information financière délivrée aux élus et aux citoyens à travers les annexes du compte administratif est insuffisante (...) Pour l’heure, le niveau de la redevance incitative (RI), qui va peu à peu remplacer la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) à compter de 2021, est inconnu”.
Les économies envisagées par le SMD3 portent en large partie sur les personnels, avec la volonté de modifier leur statut, par le biais d’une transformation en un Service public industriel et commercial (SPIC), porte grande ouverte vers la privatisation.
Toutes ces raisons conduisent l’Association des Paralysés de France (APF France Handicap Dordogne), l’Association pour une Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC Périgueux-Nontron), la Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (SEPANSO - Dordogne), Défendre l'Intérêt Général en Dordogne (DIGD) et l’Union syndicale des retraités CGT de Dordogne (USR- CGT) à exiger :
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