Jamais peut-être il n’a été aussi important de se préoccuper des plus pauvres et de vivre la solidarité internationale après cette crise sanitaire qui a tant conduit au repli sur soi et à l’isolement.
Par ce Manifeste, la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) appelle à un véritable engagement auprès des plus pauvres, pour leur droit à la dignité et à une vie décente. A travers le monde, le cri de la terre n'est pas différent du cri des pauvres ; crise écologique et crise sociale sont intimement liées.
La DCC affirme que la terre, notre maison commune, ne peut pas être accaparée par les plus puissants renforçant l’exclusion et la vulnérabilité des plus pauvres. Le monde dans lequel nous vivons a été donné à tous, et son usage représente pour nous une responsabilité à l’égard des plus démunis, des générations à venir et de l’humanité toute entière.
Pour cela, la DCC appelle à soutenir le volontariat de solidarité internationale qui est un levier de développement unique sur le terrain. Chaque année 400 volontaires agissent dans plus de 50 pays. Ce sont des femmes et des hommes généreux, engagés pour une durée de 1 an à 2 ans. Ils sont enseignants, formateurs, éducateurs spécialisés, médecins, agronomes, gestionnaires de projets... et mettent leurs compétences au service de 300 partenaires locaux. Ils acceptent des conditions de vie très simples.
Viktorija, seule médecin pour 40.000 habitants sur l’île de Talim aux Philippines, soigne et sensibilise la population très pauvre aux règles d’hygiène évitant ainsi les maladies chroniques. Kévin, ingénieur agronome, intervient à Mongo au Tchad en développant des projets communautaires pour garantir la sécurité alimentaire. Benoît, au Maroc, forme des jeunes en difficulté au métier d’électricien pour permettre leur réinsertion dans la société.
Bien plus qu’un soutien financier, le volontariat de compétence crée les conditions d’un changement durable par les acteurs locaux eux-mêmes. Ceci par le partage des savoirs et des expériences. Il se réalise dans le respect des dynamiques locales et dans la rencontre interculturelle qui est un puissant agent de transformation au nord comme au sud.
Il y a urgence à revoir nos façons de vivre et d’être en relation. Car la destruction des personnes humaines, comme de la Création tout entière, est devenu intolérable. La DCC s’inscrit pleinement dans les ODD (Objectifs de Développement Durable) des Nations Unies. Elle vise à faire évoluer les regards et les comportements, à faire progresser l’idée que chacun est essentiel à l’autre et que chacun est capable de contribuer à un monde meilleur.
Après les obstacles de la pandémie, il faut rattraper le temps perdu ! La crise sanitaire a eu pour les populations locales des conséquences graves sur le plan économique et social. Nous craignons que cela n’empire comme au Liban, au Burkina Faso, à Madagascar, aux Philippines… La DCC, elle aussi, a été très affectée par la crise : près de 50% des missions ont dû être interrompues. Mais les candidats au volontariat restent nombreux, et depuis le mois de septembre, l’envoi de volontaires est reparti à la hausse !
Merci de soutenir notre vision du développement, alors que les partenaires locaux sont nombreux à attendre un volontaire. Merci de nous accorder votre aide afin que nous restions aux côtés des populations qui comptent sur nous durablement.
En signant ce Manifeste, vous affirmez avec nous la nécessité d’une compréhension entre les peuples et vous agissez pour un monde de Paix !
Arnoult Boissau - Président
Guillaume Nicolas - Délégué général
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