Dans un contexte de plus en plus contraint, où notre hôpital peine à assurer ses frais de fonctionnement et à payer ses fournisseurs, le manque de personnels médicaux apparaît comme la solution providentielle pour faire toujours plus d'économies.
En effet, s'il manque du personnel médical pour assurer la permanence des soins guingampaise, pourquoi continuer de payer des mercenaires médicaux à des prix stratosphériques quand il suffit de la fermer en ne laissant que celles de Saint-Brieuc et de Lannion !
Cette vision purement économique contribue depuis 15 ans à la mort programmée de notre système de soins tel qu'il a été conçu au lendemain de la seconde guerre mondiale. Cotiser en fonctions de ses moyens pour recevoir des prestations en fonctions de ses besoins est ce que nous devons absolument préserver !
Le système actuel façonne un système de soins hyper-centralisé auprès de grosses métropoles laissant pour compte les campagnards. Aux citadins, les soins hyperspécialisés, une offre plétorique et la sensation de normalité. Aux ruraux, une médecine vieillissante aux moyens limités et des spécialités médicales principalement orientées 3eme voire 4eme âge ainsi que la sensation d'être des citoyens déclassés.
Un hôpital est un pôle d'attractivité pour un bassin de population. La présence d'une maternité, d'une chirurgie H24, d'une chirurgie généraliste et pas seulement ambulatoire sont les garants d'un confort de vie pour la population habitant ce même bassin de population. Qui a envie d'accoucher ou de se faire opérer à 50 km de chez soi ? Qui a envie de faire 100 km aller-retour pour aller voir sa femme, son mari ou un de ses proches hospitalisé ?
Le manque de personnel actuel au niveau de notre maternité n'est pas dû aux méchants syndicalistes qui font de la mauvaise publicité mais bien aux directions du GHT et Guingampaise qui créent les conditions idéales au non recrutement : quel obstétricien ou sage-femme voudrait venir s'installer dans une structure dont l'existence est remise sans cesse en question depuis 2018 ? De manière récurrente, l'épée de Damoclès refait surface et contribue à réinsuffler cette peur de la fermeture.
La Direction rassure encore et encore mais c'est toujours sans résultat, d'accord, d'accord !
La situation actuelle de notre maternité/hôpital est identique à celle qui était décrite en 2018 : nous sommes dispensables, du moins pour les "biens pensants" ou les capitalistes.
Au lieu d'entrainer des économies, la suppression de notre maternité, ne fera que reporter notre activité sur les 2 autres maternités publiques restantes. Le risque de saturation et de dégradation des conditions de travail sont eux bien réels, comme cela avait été le cas à la maternité de Saint-Malo suite à la fermeture de la maternité de Dinan.
A cela nous devons rajouter le problème d'un manque de transports sanitaires toujours d'actualité, d'un manque de lits d'aval toujours non résolu et d'une mission de continuité de service public qui peine à être assurée.
Le maillage de l'offre de soins actuel ne peut se permettre la perte de notre maternité.
REMOBILISEZ VOUS et encouragez à faire signer massivement cette pétition qui reste plus que jamais d'actualité !
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