Tout au long de la journée, nous sonnons, les heures, les demi-heures mais pourquoi ?
Pour les travailleurs qui se lèvent pour se rendre à leur travail, les étudiants, les élèves des écoles maternelles et primaires, pour les retraités et tous ceux qui restent à domicile.
Pas besoin de montre bracelet lorsqu’on se trouve dans son jardin ou en balade ; il suffit de compter les coups de cloches pour connaître l’heure qu’il est.
Outre les sonneries du temps qui passe, nous sonnons l’Angélus 3 fois par jour, à 7h00, 12h00 et 19h00, et ce, pour les croyants, en rappel de l’incarnation de Jésus et la demande de protection de la Vierge Marie, chose bien utile en ce temps de pandémie ; mais en même temps l’Angélus rythmait le travail des paysans dans les champs et peu importe leurs religions ou croyances.
À l’aurore, la cloche sonnait le moment du lever, à midi celui de dételer et le son du couvre-feu annonçait la fin de journée de travail.
À cela s’ajoutent les appels aux cérémonies religieuses liées aux événements de la vie (baptême, mariage, communions, décès.)
Voilà ce à quoi nous servons, et ce, depuis des siècles !!!!
Ding Dong Ding Dong…
Il y a dans l’appel des cloches, comme la confirmation d’une convivialité.
Qui ne se souvient pas du joyeux signal des sonneries (et peu importe l’heure…) À toute volée qui saluèrent, l’entrée des troupes alliées an 1944 ?
Une poésie certaine naît de sonneries discrètes, légères, comme distraites.
La cloche fait partie du « paysage sonore » en se distinguant d’autres productions, volontaires ou non, de sons.
Et pourtant… un habitant nouvellement arrivé dans notre village, après avoir fait plusieurs recours, a lancé une pétition afin de faire taire les cloches et, ce pour des motifs tout à fait personnels dont j’aurai la décence d’en taire le contenu.
Il souhaite que les cloches se taisent « de 22h00 à 8h00 » semaine et Week end.
Et où se trouve dans sa démarche « l’équitable et le respect » des autres habitants ?
Vous qui habitez dans notre beau village, un comportement indélicat d’un voisin peut vous arriver, alors ne restez pas insensible à ma demande de marquer votre soutien à nos habitudes locales et d’affirmer notre ruralité.
Qui vient chez nous est le bienvenu mais il faut accepter le lieu tel qu’il est et vivre dans la plus grande harmonie.
C’est pourquoi je sollicite votre soutien pour signer une pétition en faveur du maintien de la sonnerie des cloches.
D’avance grand merci.