Souvent présentée comme la « plus bête des gares de France » en raison de son emplacement en rase campagne, la gare LGV de Louvigny continue de susciter des critiques en raison de l'aberration de sa localisation. D'abord parce qu'elle est à l'écart de chacune des deux grandes villes de Lorraine (Metz et Nancy) mais surtout parce qu'elle n'est accessible que par la route. Ce, alors qu'à une douzaine de kilomètres plus loin (Vandieres), les lignes LGV et TER se croisent.
Résultat, les voyageurs doivent rejoindre Louvigny en voiture avec le risque de bouchons sur Ï'A31 et laisser leur véhicule en stationnement à des tarife très élevés. Ce projet avorté, malgré les feux au vert sur le plan financier, au milieu des années 2010, est pointé comme l'échec majeur de l'ancien exécutif PS lorrain autour de Jean-Pierre Masseret. Le Ceser (conseil économique, social et environnemental régional) du Grand Est s'est récemment prononcé en faveur d'une relance de ce dossier, sur la base d'investissements européens dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Les défenseurs du train recensent les indices d'un recul ferroviaire, qu'il concerne la grande vitesse ou le TER (fermetures de Thionville-Trèves, Sarreguemines-Bitche, NancyContrexéville et Épinal-SaintDié), entamé bien avant la mandature actuelle. D'un Nancy-Lyon interminable sur la durée, ou contraignant à passer par Strasbourg ou Paris, jusqu'à l'impossibilité de rejoindre Strasbourg à grande vitesse depuis Nancy, les arguments pour accompagner cette impression générale ne manquent pas aux détracteurs. A. P.
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