Auteurs : Collectif de défense de la Rauze
Correspondant : collectifdefensedelarauze@gmail.com
Destinataire : Monsieur le Président de la Métropole.
Nous avons appris par des articles, du Métropolitain et de Midi Libre, que la Métropole de Montpellier et son Président avaient approuvé la création d’un village transitoire pour reloger les Roms de Celleneuve, soit 180 personnes dont 108 enfants sur les terrains de l’entreprise BRL, rue de la Rauze, Montpellier.
Le coût de cette installation s’élèverait à 3M d’euros sur deux ans.
Nous nous opposons, formellement à cette installation.
En effet, en effectuant ce déménagement, cela ne fait que déplacer le problème. La présence de camp de Roms à Celleneuve ou au quartier de la Rauze provoque les mêmes problèmes : nuisances, insécurités, non-respect de l’environnement et d’autrui.
Notre quartier est déjà impacté par :
Cette non-solution ajouterait aux nuisances environnementales, l’insécurité pour les citoyens résidant à la Rauze. Tous ces éléments, impactent fortement la valeur des biens immobiliers du quartier.
Ce quartier regroupe :
Côté réglementation si chère à l’administration, l’installation de ce camp, contre le talus de l’autoroute est en infraction avec la loi qui interdit les constructions à moins de 75 m d’une autoroute.
Certes, ce camp sera caché à la vue des Montpelliérains, mais sera au centre de notre quartier. Le nombre initial de résidents sera vite augmenté, et deviendra ingérable. On peut aisément imaginer que le côté transitoire glissera vite en définitif.
Regrouper les habitants des camps est une très mauvaise idée, il serait plus judicieux de les orienter vers divers lieux de la ville, pour permettre leur intégration dans des lieux de vie décents.
Avez-vous pensé à l’intégration des enfants dans les écoles ? Avez-vous pensé aux problèmes d’hygiène ? Avez-vous pensé aux voisins immédiats de ce camp qui vont être impactés violemment dans leur outil de travail ?
Sur le fond, cette décision, qui semble avoir été prise en urgence et en dépit du bon sens, met en évidence le non-traitement de la problématique de ces camps.
Le Président et tous les politiques, s’appuyant sur des études préconisant de ne pas agglomérer les populations mais au contraire de les répartir au sein de la population pour leur permettre une meilleure intégration, luttent aujourd’hui contre la ghettoïsation et le communautarisme.
Voilà une décision qui met en exergue des actes en opposition directe aux beaux discours politiciens.
Sur la forme, cette décision prise en catimini à l’insu des habitants du quartier est assimilable à un viol démocratique. Il est inadmissible que les décideurs communiquent au travers d’un article de presse et qu’il n’y ait pas eu à minima une consultation des habitants du quartier dont la vie quotidienne va être impactée par cette décision.
Nous nous opposons formellement, tant sur le fond que sur la forme, à cette installation.