Infirmière de nuit : je suis celle qui soigne, celle qu'on punit !
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Auteur(s) :
Juliette
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Destinataire(s) :
Travailleurs, pensionnés, politiciens, ...
La pétition
Je suis infirmière de nuit. Je travaille pendant que le pays dort, pendant que les autres oublient. Je suis là quand la violence éclate, quand la détresse hurle, quand plus personne ne répond. Je suis celle qui essuie le sang, qui contient les cris, qui apaise les hallucinations. Je suis le dernier rempart.
Et pourtant, je suis celle qu'on taxe, qu'on presse, qu'on épuise.
Mon salaire brut dépasse les 5000 euros. Sur le papier, je suis une privilégiée. En réalité, il ne me reste que des miettes. Plus de 50% de mon travail disparaît dans un gouffre fiscal insondable, au nom d’une solidarité devenue un racket. À force de toujours tout payer, je n’ai plus les moyens de vivre pleinement ce que je gagne légitimement.
Je paie pour les soins des autres. Je paie pour les transports des autres. Je paie pour les logements sociaux, pour les tickets modérateurs, pour les médicaments, pour les dossiers vierge noire truqués, pour les primes, pour les régularisations. Je paie tout. Mais pour mes enfants ? Rien. Pas d’aide. Pas de tarif réduit. Pas de prime. Pas même un peu de reconnaissance. On me traite comme une vache à lait, alors que je suis un pilier de ce système.
Je soigne des patients violents, qui me crachent dessus, me frappent, m’insultent. Et on me dit que ce sont des malades, qu’ils ont des droits. Mais moi ? Où sont mes droits ? Où est ma sécurité ? Où est mon respect ? On protège davantage leurs "droits" que ma dignité de soignante. Et dans les couloirs, les policiers eux-mêmes me disent qu’ils n’osent plus enregistrer nos plaintes. "Ce sont des patients psy", disent-ils. Alors on encaisse. Encore.
Je vis avec un homme qui soigne lui aussi. Il se fait insulter, menacer, cogner. Et il revient. Chaque jour. Comme moi. On se voit entre deux shifts. Entre deux mondes. Notre couple survit entre deux silences. Nous sommes les témoins d’un système à l’agonie. Et personne ne nous tend la main.
Nous sommes les travailleurs invisibles. Ceux qu’on sacrifie pour maintenir un système à bout de souffle. Un système qui récompense la paresse, qui subventionne l’échec, qui excuse la déchéance. Un système qui valorise la plainte plutôt que le travail. Je n’en peux plus.
Je ne veux plus financer les fraudeurs du CPAS, les usurpateurs de l’invalidité, les récidivistes des aides sociales. Je ne veux plus que les criminels en prison aient plus de confort que nos aînés en maison de repos. Je ne veux plus que l’obésité volontaire donne droit à une allocation. Je ne veux plus qu’on repousse ma pension pendant que d’autres n’ont jamais cotisé un cent.
Je suis fatiguée d’entendre que la violence est excusable. Que l’ignorance est une culture. Que l’insulte est une opinion. Que la saleté est une identité. Que la paresse est une maladie. Je ne suis pas raciste. Je ne suis pas haineuse. Je suis lucide.
Je veux un État qui protège ceux qui contribuent. Je veux une justice sociale qui récompense l’effort, pas l’arnaque. Je veux un pays qui n’a pas honte de dire que le mérite existe. Je veux une réforme qui libère les travailleurs et responsabilise les assistés. Qu’on ne me parle plus de tolérance. La mienne a des limites. Et elles sont atteintes. Je suis prête à me battre. À écrire. À dénoncer. À signer. Mais pas seule. Plus seule.
Je tends la main à celles et ceux qui pensent comme moi, en silence. Que l’on se retrouve. Que l’on s’unisse. Que l’on fasse enfin entendre ce que tout le monde pense tout bas.
Je suis celle qui soigne. Celle qu’on épuise. Celle qui n’a plus peur de dire la vérité.
Et je sais que je ne suis pas la seule.
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Infirmière de nuit : je suis celle qui soigne, celle qu'on punit !
111 commentaires
Le 31/07/2025 à 15:30:42
Inadmissible ! quand on voit que ceux qui nous gouvernent s'en mettent plein les poches et nous demandent encore de nous serrer la ceinture...grrr , ils ne nous montrent même pas l'exemple, ce n'est plus possible ! soutien à vous, courage.
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Monique - Le 31/07/2025 à 14:42:11
Bravo Madame pour cette analyse, lucide.
Je ne reconnais plus ma France, elle se délite à vitesse grand V, faut dire que notre président s'y emploie et qu'il réussit à merveille son travail de sape. Je ne sais pas si vous allez motiver suffisamment de personnes mais je vous le souhaite , je nous le souhaite de tout coeur il y a urgence. Malheureusement avec mes 82 ans je ne pourrais que vous soutenir par mon vote qui vous est acquit, bien sûr je signe