Au marché ce matin, j’approche d’un étal de producteur de légumes qui a toujours des roses, vous savez des bouquets de roses variées, de roses dont certaines exhalent encore un parfum enchanteur....
Je vois le couple de producteurs me regarder arriver devant l’étal, je vois leurs yeux remplis de tristesse, je les vois avec le masque monté bien haut comme pour se cacher. Alors que j’approchais de l’étal, je les vois tous les deux me faisant un signe négatif avec la tête.
« Vous n’avez pas de roses aujourd’hui ?
Non, c’est interdit… ce n’est pas un produit de première nécessité »
Un vrai choc pour moi ! Une absurdité ! La déshumanisation complète "en marche" En quoi vendre des fleurs entraînerait un risque majeur de contamination supplémentaire ?
Je sais que les pouvoirs n’ont pas la science infuse devant ce phénomène covid ; jusqu’ici j’étais compréhensif devant les erreurs de décisions gouvernementales, en me disant « à leur place, je ne serais pas quelles décisions prendre »
Aujourd’hui je suis en colère, je défie les décideurs à montrer, de manière convaincante, en quoi une telle interdiction de fleurs va diminuer la pandémie, alors que beaucoup d’êtres humains sont aujourd’hui traumatisés et traités comme des machines dépourvues d’âme et de sensibilité.
Même si l’achat de fleurs peut paraître anecdotique aux bureaucrates, je m’adresse aux décideurs, aux maires, en particulier à mon maire de Pau, François Bayrou, pour que vous preniez avec un esprit d’humanisme des décrets autorisant la vente de fleurs sur les marchés et montrer ainsi le courage de luter contre la bureaucratie kafkaïenne actuelle en œuvre.
Vive l’intelligence ! Vive les fleurs ! Vive l’être lorsqu’il reste humain !