Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
l'Elite
Destinataire(s) :
Les facultés de médecine
A l'aube d'un parcours à peine amorcé, une étudiante en 1ère année de médecine à la Sorbonne se donne la mort. Et nous entendons encore et toujours les mêmes et odieuses réactions "c'est une place qui se libère". NON ! Juste non. Totalement inconcevable. Une vie n'est pas une place, c'est un être humain, certes qui prépare un concours, mais un être humain avant tout. Des études pour la santé, qui tuent des gens ? Cela ne suscite-t-il donc aucune interrogation ?
Nous aussi sommes en Pass et à vrai dire, nous comprenons ce geste plus que désespéré. Nous-mêmes sommes confrontés à une pression incommensurable au quotidien qui est tout sauf humaine, où s'entraider entre étudiants est considéré comme une hérésie. En proie à nos angoisses, nos doutes, notre solitude, notre santé mentale s'en trouve plus que négligée.
Nombreux d'entre nous sont "au bord du gouffre", se sentent incompris et délaissés. A tel point que ça en a coûté la vie à certains. Mais nous ne comprenons certainement pas ni l'impassibilité de la faculté qui n'a manifesté aucune réponse suite à ce drame, et encore moins les atroces réactions plus qu'inhumaines d'étudiants qui témoignent d'une réflexion et d'un esprit de concurrence poussé à l'extrême sortant complètement de ce contexte.
Face à telle preuve d'inconsidération de notre situation actuelle dont font preuve les facultés dans l'absence d'accompagnement qu'elles nous proposent, comment ne pas se sentir cruellement abandonné à notre sort ? Et de constater qu'aucune initiative n'est prise, ni geste fait, ni tentative de témoigner de plus de soutien et de compréhension serait envisagée pour nous aider ? Notamment suite à ce drame qui a marqué plus d'un? Est-ce normal ?
La démarche de renforcer la ssh avec la réforme est méritoire, mais anecdotique et dérisoire face à ce qu'il faudrait réellement changer dans le cadre de ce que l'on vit actuellement, au regard des nombreuses lacunes que présentent l'organisation et la prise en charge actuelles pourtant indispensables. Nous accorder ainsi la possibilité de donner symboliquement une place au numerus pour cette étudiante, afin qu'elle ne soit pas et en aucun cas ne serait être interprétée comme "une place qui se libère", n'est pas grand chose.
De ce fait, répondre volontiers à cette minime revendication permettrait de faire taire ces voix qui n'ont aucunement leurs places dans des études pour le soin. Un geste symbolique mais qui relève d'une importance évidente. Cette place serait synonyme d'un premier pas dans la démarche qu'on entreprend, celle de tenter de bénéficier davantage d'écoute et de soutien de la part des institutions !
En somme, nous sollicitons votre concours afin d'accéder à cette requête qui est d'offrir symboliquement une place pour cette étudiante. Vous nous aideriez ainsi à promulguer nos idées dans la perspective d'une reconnaissance certaine et plus aboutie dont nous avons manifestement besoin, non pas en tant qu'étudiants seulement qui aspirent tous à brillamment réussir, mais avant tout er surtout en tant qu'humains.
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