Les liens entre Nice et la Corse ont toujours été très forts. Combien de Corses sont venus et viennent encore étudier à l’Université de Nice ou se sont installés pour devenir des Niçois d’origine corse ? L’inverse est tout aussi vrai et les Niçois adorent partir en vacances sur l’île de Beauté. La place Ile de Beauté est d’ailleurs un symbole de cet attachement, sur le port, là où le Maire de Nice a inauguré récemment le Quai Napoléon 1er, là où le lien entre la Corse et le continent est le plus court.
Or, depuis quelques jours il est question d’une taxe de 60€ sur les passages de véhicules entre les deux rives au départ de Nice. La justification est écologique et on peut entendre que les habitants du quartier du port, dont bon nombre sont d’origine corse, aient à subir une pollution importante liée à la présence des ferries. Toutefois, imposer une taxe supplémentaire ne saurait être une solution à la hauteur des enjeux et de la Ville de Nice.
En effet, l’enjeu écologique dépasse le quartier du port et la ville de Nice. Lutter contre la pollution, ce n’est pas la reporter sur les villes de Marseille, Toulon ou Savone. Au contraire, cela conduira à une augmentation des émissions de CO2 due aux centaines de véhicules des azuréens qui iront dans le Var ou à Marseille ou en Italie pour prendre le bateau, alors que c’est bien la traversée de Nice qui est la plus courte et donc la moins polluante, et la plus économique puisqu’elle est la seule à pouvoir être effectuée de jour sans location d’une cabine souvent hors de prix.
Les autres grands ports méditerranéens se sont dotés de solutions positives et intelligentes, à commencer par l’alimentation en électricité des navires à quai.
Les solutions punitives n’encouragent pas les compagnies maritimes à entamer une révolution écologique vers des navires à faible consommation ou à énergies vertes. C’est pourtant la seule solution pérenne et réellement écologique. Poser la question des ferries, c’est aussi poser celle des yachts et de la plaisance à moteur en général et il semble incohérent de s’en prendre aux transports collectifs et pas aux loisirs privés.
Nous rappelons enfin que la Corse faisant toujours partie intégrante de la France, les collectivités doivent participer à la mise en place d’une continuité territoriale et cela en accord avec la transition écologique maintes fois mise en avant.
Ainsi, les Corses de Nice et les amis de la Corse demandent l’abandon pur et simple de la proposition de taxe afin de ne pas mettre en péril les relations fraternelles entre les Azuréens et la Corse.
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