Après 8 mois de couvre-feu, une succession de confinements et autres mesures sanitaires que nous avons bon an, mal an, encaissé, les artisans, commerçants, entrepreneurs et indépendants français sont exsangues Monsieur le Président. Vous n’êtes pas sans savoir que de grandes disparités existent parmi nous selon les domaines d’activité et la qualification en commerces nécessaires ou non nécessaires. Pour ces derniers, la situation est aujourd’hui catastrophique, et malgré les aides et autres dispositifs qui nous ont permis d’amortir la sidération et le choc, nous sommes nombreux à redouter l’après. Nous le redoutons d’autant plus que chaque jour, autour de nous, dans nos entourages, nos familles et notre réseau professionnel, nous avons écho des difficultés rencontrées par les uns et les autres. Les aides couplées aux longues périodes d’inactivité que nous avons subies ont eu, par-delà la seule dimension économique, un véritable impact psychologique. Rester chez soi, pendant plus d’un an, voir son outil de travail se dégrader, ne plus être en mesure de se projeter, d’investir dans l’avenir, a engendré une véritable spirale, de laquelle nous souhaitons pouvoir sortir au plus vite.
Les perspectives de levée de couvre-feu et de confinement que vous avez esquissées, si elles sont un motif d’espoir, ne permettent pas de pallier à nos maux. Nous craignons et anticipons, sûrement à raison, des semaines et des mois difficiles, où entre la fin des aides et le retour à une forme de “normalité”, nous n’arriverons plus à faire face à nos échéances, loyers et charges en tout genre. Davantage que des aides, nous demandons surtout des solutions réalistes, pragmatiques et concrètes. Parmi celles-ci, nous demandons notamment :