L’opinion publique croit que les maisons de retraite, EHPAD et résidences troisième âge ouvrent leurs portes aux familles, dans le cadre du confinement COVID-19.
Il faut connaître les conditions réelles dans lesquelles ces visites s’effectuent.
En effet, après avoir été contraints de délaisser nos membres de famille depuis 2 mois, nous pouvons les rencontrer pendant 20 minutes maximum à des heures limitées de la journée, parfois à 2 ou 3 mètres de distance dans le meilleur des cas.
Pour économiser masques et charlottes, certains établissements ont installé à grand coût des sortes de cages en verre ou en plastique, dans une ambiance pire qu’un parloir de prison.
Quelle inhumanité pour des personnes qui sont déjà isolées d'une certaine façon, et alors que l'on sait que le principal risque de contamination vient dans 99 % des cas, du personnel qui n'est, bien sûr, pas responsable de la situation sanitaire.
Aucun travail de réflexion et d’adaptation n’est engagé généralement par les directions pour adapter les visites au cas du résident elles ne font qu'appliquer sans discernement les mesures préconisées.
Certaines personnes restent "confinées" dans leur chambre quand elles ne peuvent plus se déplacer toute la journée et prennent leur repas isolés, alors qu’un parent ou ami les aidaient parfois tous les jours aux différents repas.
Quel manque de coeur et d’imagination. Ce n’est plus du confinement mais de l’enfermement et une atteinte discriminatoire à la liberté et au droit de sociabilité des personnes âgées ainsi que de leurs proches.
Pourtant, le coût de ces établissements commence à 1800 euros par mois pour les plus accessibles, et finissent à près de 5000 euros.
Nous voulons tous pour nos proches dès la sortie du confinement une véritable ouverture, humaine, encadrée et adaptée aux personnes, dans la chambre personnelle du résident qui est un lieu de vie protégé et non commun, avec autorisation de visite d’une personne proche, mari, femme, enfant, aidant, et l'instauration de mesures de barrières et contrôle du visiteur, afin de rendre un peu d'humanité à ces structures.
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