CONTROLE CONTINU : BACCALAUREAT PROFESSIONNEL, BTS et UNIVERSITAIRES en ALTERNANCE

Chers Ministres, chers étudiants, chers parents,

Le mépris perdure depuis de nombreux mois. Il nous a été demandé de faire de nombreux efforts avec à la clef la réussite.

Les médias parlent depuis de nombreux mois de la situation des universitaires en formation continue, puis un peu avant des élèves du baccalauréat général et du baccalauréat technologique. 

Les grands oubliés sur le plan national sont les alternants. Nous qui jonglons entre les cours et le travail professionnel avec des rythmes variés. Le Gouvernement se vante ouvertement de sa contribution financière pour promouvoir le recrutement d'apprentis mais ne se soucie pas de la finalité : l'obtention du diplôme.

Nos conditions sont particulières. Tous les apprentis de France ne sont pas des jeunes de 16 à 22 ans. Certains sont deux fois plus âgés. D'autres ont des enfants en bas âge, voire même des adolescents. Une vie de famille.
Mais notre plus forte particularité étant que depuis un an nous subissons les effets négatifs de l'épidémie du COVID tant sur le plan scolaire que sur le plan professionnel. Nous avons une double casquette.

Le temps passe, certains entament déjà des épreuves déterminantes pour l'obtention du diplôme. D'autres commenceront dans un mois, deux mois. Avec la plupart des grandes épreuves en juin.

De nombreux allégements ont été offerts aux élèves de bac général et de bac technologique. Quid du BAC PROFESSIONNEL ? Aucun allégement, aucune considération.

Comment se fait-il que des élèves de BTS, de licence et de master aient à passer des épreuves (en présentiel) en avril, même en étant malades, sous peine de recevoir un 0 ? Malgré la décision du Gouvernement de décaler ces épreuves ?

Comment se fait-il que pour 2 mois de cours en distanciel en 2020 des milliers d'étudiants ont pu bénéficier du contrôle continu ? Tandis que nous, il nous est demandé de passer "comme si de rien était" nos épreuves ?

Nous aimerions que nos chers Ministres prennent la peine de nous répondre. D'expliquer avec sincérité leurs choix. Et qu'ils aient conscience que nous sommes l'avenir de la France. Il n'est pas question que nous sacrifions notre avenir pour gonfler les statistiques d'un Ministre qui se fiche éperdument de nous.

L'égalité et la fraternité sont les valeurs de notre République. Dans une période sanitaire difficile, nous avons su répondre présents pour soutenir nos employeurs tout en poursuivant, sans râler malgré les difficultés, nos études. Qu'en avons nous gagné si ce n'est du mépris permanent ? 

Alors oui, nous soutenons totalement tous les jeunes en formation continue qui vont avoir un grand oral à passer. Bien qu'ils aient eu beaucoup d'allégements très conséquents.
Alors oui, nous soutenons totalement tous les universitaires en formation continue qui trinquent eux aussi et souffrent du manque de vie sociale. 

Mais non, il n'est pas question que nous soyons les grands oubliés et qu'au dernier moment on nous dise "oups c'est vrai ce n'est pas juste pour vous mais c'est trop tard pour modifier quoi que ce soit".

En 2022 nous aurons les élections Présidentielles. Je ne sais pas pour tous mes camarades apprentis de France mais pour ma part, je ne sais pas pour qui je voterai mais je sais d'avance pour qui je ne voterai pas.