Après l'effacement du nom "Centre Jean Moulin" sur décision du maire de Limoges et des conseillers municipaux de la majorité le 28 septembre dernier, c'est finalement sans surprise que nous découvrons la nouvelle communication déployée sur site pour promouvoir la "MAD".
L'un des trois drapeaux ornant le parvis de l'édifice ose l'inscription "MAD in Beaubreuil" (notre photo), un anglicisme qui signifie littéralement "Fou à Beaubreuil". Il est vrai que l'usage de l'anglais est tendance en marketing, mais ce lieu ne mérite-t-il pas mieux qu'un jeu de mot hasardeux ?
Dans le même temps, l'Opéra continue d"utiliser la mention "anciennement Jean Moulin" en association avec l'acronyme "MAD" dans sa dernière infolettre numérique. Fait étonnant, point de mention de la nouvelle adresse dite "esplanade Jean Moulin", le 76 rue des Sagnes ayant été peu subtilement renommé par la majorité municipale pour mieux autojustifier l'effacement du nom "Centre Jean Moulin". Alors pourquoi une nouvelle adresse, nous direz-vous, si celle-ci n'est pas utilisée ? Le mystère reste entier.
Finalement, très factuellement, la communication de la MAD dit "bye-bye" à la mémoire de Jean Moulin et de la Résistance. L'expression "MAD in Beaubreuil" interroge : qui a perdu la raison ? La folie n'est-elle pas de tourner le dos à notre mémoire collective ?
Merci à toutes celles et ceux qui gardent la tête sur les épaules.
Merci aux plus de 4500 signataires de notre pétition qui demandent une chose simple : que le lieu s'appelle Maison Jean Moulin des Arts et de la Danse.
Continuons à nous mobiliser pour la mémoire de la Résistance à Limoges, "capitale du maquis" selon les mots du Général de Gaulle.
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