Le 1er mars, des journalistes camerounais livraient aux téléspectateurs "les trucs et astuces" pour violenter sa compagne et recommandaient l'étranglement. Ce que tout le monde devrait savoir c'est qu'avec le temps, la fréquence et l’intensité de la violence augmentent.
Ce 8 mars : passons l'info !
Cet Appel au sursaut collectif contre la violence domestique et contre sa promotion pour que dans notre espace public comme dans leurs foyers les Camerounaises puissent respirer.
Nous franchissons une ligne rouge si nous ne condamnons pas clairement et fermement tout discours qui promeut la violence domestique dans l'espace public. Nous nous condamnons si nous ne sanctionnons pas et laissons s'installer l'acceptation généralisée de cette forme de violence à l'égard des femmes.
L'accepter, pire encore, la promouvoir revient non seulement à exposer des épouses, des compagnes, des mères de familles, des millions de Camerounaises à un risque de mort mais encore à mettre en péril l'unité sociale fondamentale qu'est le foyer, la cellule familiale. Ce lieu où naissent et s'éduquent nos enfants, nos filles et nos garçons, l'avenir de notre Nation.
Parce que la violence domestique ne doit être ni "routinière", ni "banale" dans nos esprits, parce qu'elle cause des traumatismes, des blessures et des morts ;
Parce que la violence n'est ni un modèle à promouvoir, ni une norme sociale acceptable, que notre Constitution et nos lois la condamnent, que le Cameroun a signé et ratifié le Protocole de Maputo (Protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique) ;
Parce qu'enfin notre responsabilité à tous est d'être vigilantes et vigilants à l'atmosphère qui règne dans et autour de nos foyers.
Signons !
Parmi les premiers signataires :
LUCOVIFA (Association pour la promotion de la lutte contre les violences faites aux femmes et la participation au développement de la femme africaine) ; AASLI (Association pour l'aide sociale et la lutte contre l'injustice) ; LA COLOMBE ; WILPF CAMEROUN ; COFEPRE (Collectif des femmes pour la protection de l'environnement, de l'enfance et la promotion du développement durable) ; LE RESEAU DES FEMMES CONTRE LA CORRUPTION (Femmes Anticorruption) ; WOMEN PEACE INITIATIVE ; NORTH WEST CAMEROON WOMAN RIGHTS DEFENDER ; RESEAU DES ENFANTS ET JEUNES AFRICAINS POUR LES DROITS HUMAINS ; REDHAC (Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale) ; FONDATION POUR LES FEMMES AFRICAINES AU CAMEROUN
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