L’activité professionnelle est un véritable atout pour prendre confiance en soi, intégrer un rôle citoyen, être autonome et trouver sa place dans la société.
Alors pourquoi en priver les personnes détenues, celles qui purgent leur peine à l’extérieur avec un bracelet électronique par exemple ou qui ont connu la prison?
En 2019, seules 28% des personnes détenues en France exerçaient une activité professionnelle en prison. Elles étaient près de 47% en 2000 ! Actuellement, une grande majorité d’entre elles sortent de détention sans aucune perspective d’emploi. Sans aménagement de peine, durant lequel elles seraient accompagnées sur un plan socio-professionnel, elles sont livrées à elles-mêmes, stigmatisées et peinent à retrouver un emploi. Dans ces conditions dites de sorties sèches*, 63% d’entre elles récidivent.
Un enjeu majeur pour une société sûre et responsable
Pour éviter la récidive et faciliter une réinsertion durable, il est urgent d’encourager les efforts de tous les acteurs en faveur de l’Insertion par l’activité économique (IAE). D’ores et déjà, l’État s’attèle à cet enjeu majeur pour une société sûre et responsable.
Ainsi, la nouvelle Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle cherche à augmenter et diversifier l’offre de travail, à favoriser l’apprentissage et le travail réalisé en prison grâce au label « Produit en prison » (PePs). Par ailleurs, un contrat d’emploi pénitentiaire devrait prochainement garantir aux personnes qui travaillent durant leur incarcération de nouveaux droits sociaux. Le travail en détention entretient l’autonomie, le respect des règles et l’acquisition de savoir-faire et de savoir-être. Autant d’atouts pour reprendre le cours d’une vie normale à la sortie.
L’Îlot, un acteur majeur de l’insertion par l’emploi pour les personnes détenues ou ayant connu la prison
Après avoir lancé ses premiers ateliers et chantiers d’insertion en 1990, l’Îlot propose aujourd’hui une soixantaine de postes en Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI). Chaque année, ce sont environ cent vingt personnes, dont beaucoup ont connu la prison, qui passent dans nos ateliers de restauration, de mécanique et nettoyage automobile et de menuiserie.
L’association forme aussi une quarantaine de personnes par an au métier d’agent de restauration collective au sein de ses Ateliers qualification-insertion de Paris, d’Aubervilliers et d’Amiens. En 2020, près de 70% de ceux qui se sont présentés à l’examen en Ile-de-France ont retrouvé un emploi !
« L’Îlot c’est une association que je conseillerais à tout le monde. Pour l’aménagement de peine et le retour après la prison, ça m’a bien aidé. J’ai rencontré des bonnes personnes qui m’ont donné de la force pour obtenir le diplôme. » Mathieu, agent de restauration collective formé par l’Îlot.
Aujourd’hui, l’Îlot projette d’ouvrir ses premiers ateliers en détention pour intervenir auprès des personnes détenues au plus tôt, dès l’exécution de leur peine, mais aussi de démultiplier les ateliers qui existent déjà en « milieu ouvert » (hors de la prison). En créant une continuité d’accompagnement par le travail entre le « dedans » et le « dehors », l’Îlot évitera ainsi des ruptures dans les parcours individuels et favorisera la réinsertion des personnes ayant connu la prison.
Le besoin social est grand, mais ce sont les moyens qui manquent !
Signez notre appel à l’État pour qu’il nous donne les moyens concrets d’agir en faveur de la réinsertion par le travail de personnes détenues ou ayant connu la prison.
Ensemble, offrons-leur une seconde chance !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.