Protestation vive visant à fouler au pied une stupide pétition bafouant la liberté d’exil.
Je viens d’apprendre avec consternation la création d’une pétition visant à retenir un homme prisonnier d’une ville dans laquelle il n’a que trop usé ses jeunes années.
Comment, à l’heure où le mélange culturel est devenu le mot d’ordre de toute une jeunesse européenne, comment, alors que les frontières s’éclatent chaque jour dans le but de partager dans la joie et l’allégresse nos richesses et nos croyances, comment, alors que le prix de la choucroute devient chaque jour de plus en plus exorbitant, comment, dis-je, comment les strasbourgeois peuvent-ils se montrer si égoïstes et pense-petit ?
N’en n’avez-vous pas assez profité ? Ne vous êtes vous point assez trémoussés lors d’interminables soirées noyées dans la Kronenbourg, la Fischer ou autre boisson gazeuse céréalière ? N’est-il pas temps, pour vous, d’évoluer ? Ou plutôt, même, de r-évoluer ?
Votre belle capitale n’a-t-elle pas assez souffert des élucubrations nocturnes de cet olibrius pousse-au-crime ? N’est-il pas temps, pour vous, de renouer avec la belle tradition musicale du folklore ? Vos oreilles n’ont-elles pas assez saignées ? N’avez-vous pas assez bu ?
Je vous le dis, mes agneaux, laisser partir ce suppôt satanique ! L’Alsace n’est pas ce bastion de la débauche auquel prétend ce convoyeur des soirées ou autres booms dispensées dans vos dignes établissements nocturnes.
Nous le retiendrons en Berry. Nous lui apprendrons, à force de vielle à crampon et autre bombarde magnétique, comment doit se comporter un faiseur d’ambiance digne de ce nom. Nous l’abreuverons de jus de pomme jusqu’à ce qu’il renie la Meteor. Et le temps venu, tel le petit scarabée retrouvant ses origines, nous vous le rendrons. Sain et net, prêt à dispenser la bonne parole de la soirée au feu de bois et bretzel dans le cul.
De toute façon, si avec tout ça vous n’êtes pas d’accord, on vous rend à Angela Merkel. Et là, vous ferez moins les malins !
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