AESH exclu·e·s du concours en interne : ça suffit !
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Auteur :
Auteur(s) :
Lindsay Jakupovski Metura
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Destinataire(s) :
Elisabeth Borne
La pétition
Concours interne de professeur des écoles : stop à l’injustice pour les AESH !
Je m’appelle Lindsay, j’ai 31 ans, et je suis AESH depuis 2016. Cela fait près de 10 ans que je travaille auprès d’élèves en situation de handicap, dont 5 ans en dispositifs spécialisés pour enfants avec troubles des fonctions auditives (ULIS TFA et UEE TFA). Je co-construis les séances avec les enseignants, je gère régulièrement des groupes seule, je maîtrise la LSF (langue des signes française), ainsi que des outils de communication comme le LfPC (langue française parlée complétée) et j'ai des notions de DNP (dynamique naturelle de la parole).
Je connais la réalité du terrain, les besoins spécifiques des élèves, la coordination avec les équipes, les techniques pédagogiques… parce que je vis l’école de l’intérieur depuis presque une décennie. Et pourtant, on m’interdit l’accès au concours interne de professeur des écoles. Pourquoi ? Parce que je ne suis qu'une AESH. Et parce que je n’ai qu'un CAP.
Pendant ce temps, quelqu’un qui a travaillé 5 ans dans le privé (grande distribution, restauration, etc.), avec un CAP ou même aucun diplôme, peut, lui, s’y présenter. Sans avoir jamais mis les pieds dans une salle de classe.
Je ne remets pas en cause le droit de ces personnes à évoluer professionnellement. Mais ce droit doit être élargi à tous. Nous aussi, AESH, méritons une chance équitable.
Le rectorat de Besançon m’a confirmé que cette situation est injuste… mais que “ce sont les textes”. Alors il est temps de les faire évoluer.
Et cette histoire, ce n’est pas que la mienne. C’est celle de dizaines, de centaines d’AESH, de collègues de l’Éducation nationale investis, compétents, passionnés… et que l’on empêche de progresser. Nous sommes formés, nous sommes présents, nous sommes essentiels. Et pourtant, on nous invisibilise.
Il ne s’agit pas d’opposer les parcours, mais de demanderjustice et cohérence.
L’Éducation nationale ne peut continuer à exclure celles et ceux qu’elle forme et qu’elle emploie chaque jour auprès des élèves les plus fragiles.
Signez cette pétition pour demander :
- La reconnaissance pleine et entière du travail des AESH comme expérience éducative qualifiante.
- L’ouverture du concours interne de professeur des écoles aux AESH expérimentés, quel que soit leur diplôme d’origine.
- Une réforme juste et cohérente, qui valorise enfin les professionnels de terrain au service des élèves les plus vulnérables.
Assez de mépris. L’Éducation nationale doit écouter celles et ceux qui la font vivre.
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