Je souhaite dénoncer un piège linguistique et sociétal : la définition implicite des "qualités humaines". Depuis trop longtemps, la société exige que pour qu'un individu soit considéré comme possédant une "qualité" (comme l'honnêteté, la patience ou le courage), ce comportement positif soit présent de manière constante et universelle dans toutes les situations de sa vie. Cette exigence est non seulement absurde, mais elle nie notre nature humaine.
Nous sommes des êtres variables, soumis aux émotions, à la fatigue, au stress et aux contradictions internes. Exiger une constance absolue est une négation de notre propre nature biologique et psychologique. En conséquence, puisque cette constance à 100 % est impossible à atteindre, personne ne peut réellement posséder de "qualité" selon cette définition. Ce concept devient alors un standard vide, une utopie toxique qui mène au jugement et à la frustration.
Pour remédier à cela, je demande l'abolition des termes "qualité", "défaut" et leurs dérivés dans l'évaluation des individus. Il est crucial que les milieux éducatifs, professionnels, médiatiques et sociaux reconnaissent que les comportements humains sont dynamiques et contextuels. Nous devons remplacer ces jugements statiques par une reconnaissance des tendances, des efforts et des compétences développées dans des contextes spécifiques. Par exemple, il serait plus juste de parler de "comportement coopératif dans ce projet" plutôt que de "qualité de coopération".
Je vous invite à signer cette pétition pour faire entendre notre voix. Il est temps de reconnaître que l'inconstance, la contradiction et la variabilité sont des aspects normaux de l'expérience humaine. Ensemble, nous pouvons faire évoluer notre manière d'évaluer les individus vers une approche plus juste et humaine.
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