La commune d’Anderlecht par l’intermédiaire de son échevine en charge de la mobilité, Suzanne-Muller Hubsch, décide une énième fois de passer à l’action et transgresse toutes les règles en matière de consultation constructive. En effet, porteuse d’un nouveau plan de circulation assumant la volonté d’endiguer le trafic de transit entre la chaussée de Ninove et le Westland Shopping, Madame Suzanne-Muller Hubsch a converti les appels fermes à négocier les politiques de mobilité en véritable guerre de position, mettant en concurrence forcée les quartiers environnants entre eux. Elle a, en bonne faiseuse de miracle, négocié avec une part limitée des habitants pour complètement privatiser une parcelle de la cité de Moortebeek, au détriment du quartier d’ensemble.
Ce nouveau plan de circulation aura pour impact délétère de fragmenter une cité sociale connue pour son hétérogénéité sociologique et participera à privatiser des zones entières au détriment des habitants. Un impact que ne semble pas évaluer l’échevine puisqu’une réunion plus tard, 9676 habitants vont voir leur quotidien complètement chamboulé. Une dizaine de ruelles transformées en zones d’absorption du trafic de transit, tout ça pour contenter une part minoritaire des habitants du quartier Moortebeek. Par ailleurs, le placement de caméras ANPR conduira à une sanction financière importante pour des habitants déjà fortement précarisés. Ils devront, pour éviter des contraventions répétées, circuler dans ses ruelles complètement inadaptées à un trafic aussi démesuré. Finalement, les personnes qui disposent des moyens nécessaires pour financer leur mobilité routière bénéficieront, exclusivement, d’une circulation plus fluide et verront leurs privilèges de grande mobilité renforcés.
Ces nombreux désagréments ainsi que ces inégalités accentuées imposent une révision complète de ce plan de circulation qui creusera ipso facto les inégalités environnementales en s’en prenant indistinctement à un trafic de transit, d’une façon qui n’est ni proportionnée ni située. Les habitants des quartiers populaires se retrouveront, par cet effet, à payer deux fois la facture carbone. Le Parti socialiste par l’entremise de son bourgmestre avait fini par saisir la dimension inégalitaire de ces politiques de mobilité en décrétant un moratoire sur le contrat local de mobilité à Cureghem. Cette décision saluée de tous, avait été la conséquence d’une mobilisation historique que nous réitérons sans gêne si nous ne sommes pas entendus.
Nous appelons à cet effet à une rencontre d’urgence visant à discuter des coordonnées du problème et à repositionner tous les paramètres de ce futur plan de circulation. Il est essentiel d’engager une discussion avec tous les habitants du quartier de Moortebeek, en ce compris le Peterbos, qui est complètement oublié de tous les échanges. Il faut absolument sortir de cette politique qui participe à enclaver nos quartiers et à ségréguer urbanistiquement le quartier de Moortebeek à travers cette supposée lutte contre le trafic de transit !
MORATOIRE SUR LE PLAN DE CIRCULATION INEGALITAIRE SOCIALEMENT ET ECOLOGIQUEMENT IRRESPONSABLE !
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