Aujourd’hui, le 1er décembre, marque la journée mondiale de lutte contre le sida qui affecte encore aujourd’hui plus de 38 millions de personnes dans le monde… 1,5 million de nouvelles infections ont été détectées en 2021, causant 650 000 morts (une toutes les minutes) !
Si de nombreuses ONG et associations se battent contre cela, et malgré d’importants progrès réalisés sur les traitements, l’accès au soin demeure très inégal dans le monde.
En effet, la lutte contre le sida n’est pas sur la bonne voie…
Pourquoi ? Et bien en un mot : INÉGALITÉS.
Winnie Byanyima explique à RFI qu’en effet beaucoup de facteurs agissent sur ces inégalités. La Covid-19, la guerre en Ukraine, l’augmentation des prix, ont laissé beaucoup de pays en difficulté. Et notamment l’Afrique que l’on compte parmi les plus touchés faisant face à des remboursements de dettes au détriment de dépenses en matière de santé et de protection sociale.
En effet, nous, en France, nous pouvons bénéficier de traitements, par exemple une simple piqûre dans le bras qui nous protégera pendant deux mois du VIH.
Mais dans d’autres pays tout cela est bien loin !
Les possibilités de dépistage et de traitement sont bien inégales à travers le monde.
Les femmes et les enfants sont les plus touchées :
En Afrique notamment, la scolarisation est un facteur déterminant, le fait de permettre à des jeunes filles (les femmes étant les plus touchées) de rester à l’école jusqu’à la fin du lycée, réduit de moitié le risque de l’infection au VIH. En effet, si les filles ont la possibilité d’étudier, celles-ci ne devront pas nécessairement être mariées jeunes ou avoir des relations sexuelles non consenties.
Or, nous savons que l’accès à la scolarité en Afrique est un réel problème.
De plus, nous savons d’après les dernières études que plus des trois-quarts des adultes touchés par le sida bénéficient d’un traitement, alors que moins de la moitié des enfants n’en bénéficient pas.
Les progrès en matière de prévention et de traitement pour les enfants et les adolescents ont considérablement stagné au cours des trois dernières années partout dans le monde !
Il n’est pas normal que des enfants impuissants soient laissés sur le côté.
Des inégalités de droits :
Plus de 68 pays pénalisent encore l’homosexualité dans le monde. Ainsi les personnes homosexuelles vivant dans ces pays ont 3 fois moins de chance d’être dépistés.
Un manque de financement :
Aujourd’hui, beaucoup trop de pays ont réduit leur aide à la santé mondiale.
En 2021, ce sont 8 milliards de dollars qu’il manquait pour financer les programmes de lutte contre le SIDA.
Rien ne sera gagné, nous n’arriverons pas à vaincre le SIDA tant que les populations les plus vulnérables à celui-ci n’auront pas accès aux progrès de la science.
Ce n’est pas normal. Nous avons tous de l’argent à mettre dans des guerres, mais pas dans les soins. Ridicule non ?
Lorsque l’accès à la nourriture et à l'hébergement est un enjeu de survie pour une pour des habitants, la santé ne sera forcément pas une priorité. C’est pourquoi la réduction de la précarité de certaines populations est plus qu’indispensable !
Nous avons les moyens de changer les choses, de faire évoluer le monde de la santé et de sauver des vies.
Mais nous ne les saisissons pas, ou mal, car ces dernières 40 années de lutte n’ont pas permis d'éradiquer le VIH.
Il faut absolument que les budgets donnent la priorité à la santé des humains et notamment des populations vulnérables, touchées par toutes sortes d'inégalités.
C’est pour cela qu’il est grand temps de prendre à bras-le-corps toutes ces injustices et de se battre contre celle-ci. Nous n’y arriverons pas en les ignorant !
“L’éradication du sida coûte beaucoup moins cher que de ne pas y mettre fin.”
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